mercredi, février 5, 2025
Politique

CIRGL. Mécanisme de certification des minerais financé par GIZ-Rwanda et l’Union européenne. Une arnaque régionale bien encadrée contre la RDC !

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Dans son dernier rapport au Conseil de Sécurité des Nations-unies, la Cheffe de la Mission des Nations-unies en RDC, Mme Bintou Keita, semble souffler aux oreilles des autorités congolaises afin qu’elles réagissent rapidement et efficacement. Elle affirme sans équivoque : « En Ituri, l’extraction semi-mécanisée de l’or profite aux groupes armés, et au Nord-Kivu, le M23 a établi un contrôle total sur la production de colombo tantale (Coltan) dans les territoires de Masisi et de Rutshuru. Le commerce dans la région de Rubaya, qui devrait fournir plus de 15 % de la production mondiale de tantale, génère environ 300 000 dollars $ par mois pour ce groupe armé ».

Ce blanchiment des minerais de la RDC se fait par l’entremise de la certification de la CIRGL par le Rwanda et l’Ouganda. Mais qui finance ledit mécanisme ? Incroyable mais vrai, c’est la GIZ-Rwanda appuyée par l’Union européenne.

Une autre question : « Où va l’argent du mécanisme d’audit de la CIRGL et comment est géré le Secrétariat de la CIRGL où les fonctionnaires sont impayés depuis près de six mois ? »

La CIRGL a élaboré un cadre d’audit et de certification des minerais afin de lutter contre la fraude et la contrebande. Ce cadre inclut un Comité Régional d’Audit et plusieurs outils, tels que la certification régionale, l’harmonisation des législations nationales, une base de données sur les flux de minerais, et l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE). Le certificat délivré par la CIRGL permet aux États membres d’exporter leurs minerais de manière légale. Pourtant, malgré ces mesures, la RDC continue de subir l’exploitation illicite de ses ressources.

Des inquiétudes persistantes

Face à cette situation, plusieurs interrogations méritent d’être posées :

  1. Absence de Représentation congolaise. La RDC ne dispose pas d’une représentation au sein de l’unité responsable de la certification. Ce qui soulève des préoccupations quant à la prise en compte de ses intérêts.
  2. Gestion de la Base de données. Actuellement gérée par des acteurs étrangers, la base de données sur les flux de minerais ne garantit pas la transparence ni la traçabilité nécessaire.
  3. Manque de clarté. L’emplacement du serveur de cette base de données et son gestionnaire restent inconnus, tout comme les destinations des rapports produits.
  4. Financement étranger. Le mécanisme est financé par la GIZ-Rwanda, soutenue par

L’UE et la coopération allemande, sans aucune participation congolaise dans le projet.

  1. Système de certification flou. La question de qui délivre les certificats et la composition des circuits de certification restent obscures.

Ces préoccupations montrent que la RDC serait dupée et/ou naïve. Les minerais congolais sont exportés sous couvert de légalité, notamment au profit de puissances étrangères.

Appels à l’Action

Pour faire face à cette situation, plusieurs recommandations peuvent être formulées :

  • Convocation d’une réunion des ministres des mines. La RDC devrait demander une réunion pour discuter des enjeux liés à la certification des minerais et évaluer son impact sur le pays.
  • Révision des Mécanismes régionaux. Il est impératif que la RDC exige une révision des mécanismes en place concernant la certification des ressources naturelles afin de mieux protéger ses intérêts.
  • Suspension du Certificat de la CIRGL. La RDC devrait exiger la suspension de ce certificat pour les minerais exportés par le Rwanda et l’Ouganda en intégrant ce point dans les négociations en cours à Luanda.

Conclusion

La RDC se trouve à un carrefour décisif dans la gestion de ses ressources naturelles. La mise en place d’un mécanisme de certification est une étape importante, mais elle doit être repensée pour assurer une protection effective des intérêts congolais. La vigilance est de mise et des actions concrètes sont nécessaires pour éviter que les minerais congolais ne soient bradés sur le marché international sous couvert de légalité. L’avenir des ressources naturelles de la RDC dépend d’une évaluation rigoureuse et d’un engagement ferme en faveur de la transparence et de la justice économique.

Les autorités congolaises et leurs délégués devraient saisir l’occasion de lever la voix lors du prochain Forum Régional de la CIRGL sur la valeur ajoutée et le commerce transfrontalier des minerais, qui se tiendra à Juba, au Soudan du Sud, du 6 au 7 novembre 2024, suivi de la réunion des ministres des Mines le 8 novembre 2024. Autrement et afin d’éviter toute complicité dans le blanchiment des minerais congolais par des tiers États, la RDC n’aura d’autre choix que de se retirer de la CIRGL et de ses pseudo-mécanismes mis en place et entretenus par certaines puissances.

Pour rappel, La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) a été fondée en 2000 pour relever les défis de la paix et de la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo en particulier et dans la région des Grands Lacs en général, en renforçant la coopération régionale et en promouvant le développement durable.

La République démocratique du Congo (RDC), riche en ressources minières, fait face à un dilemme épineux : la lutte contre l’exploitation illicite de ses minerais tout en s’engageant dans des initiatives régionales de certification.

Ce mécanisme, mis en place par le Secrétariat Exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), soulève de nombreuses questions quant à son efficacité et sa pertinence pour les intérêts congolais.

Avec douze États membres, à savoir l’Angola, le Burundi, la République Centrafricaine, la

République du Congo, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie,

L’Ouganda et la Zambie dont la République démocratique du Congo (RDC) est l’épicentre, la

CIRGL représente un effort collectif pour traiter les enjeux régionaux liés à la sécurité et aux ressources naturelles. Malheureusement, les bonnes intentions ne suffisent pas.

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Service des Enquêtes de la Rédaction.

 

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