mardi, décembre 10, 2024
Défense & Sécurité

Déçue des promesses des Occidentaux, la RDC lorgne vers la Russie, la poule aux œufs d’or

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(Le ministre RD-Congolais de la défense, Gilbert Kabanda, visite le stand d’armes en Russie. Photo tiers).

La République démocratique du Congo a pris part une active à la 10ème conférence internationale sur la sécurité tenue du 15 au 18 août 2022 en Russie. Selon les échos parvenus à notre Rédaction, le ministre de la défense nationale, Gilbert Kabanda a eu de fructueux entretiens avec le vice-ministre russe de la défense devant qui il a affirmé le caractère de non alignement de la RDC aux superpuissances dans les affaires intérieures. D’autre part, la RDC aurait sollicité l’aide de la fédération de Russie en matériel militaire de haute facture et en formation des éléments des FARDC. La présence du ministre congolais de la défense en Russie a provoqué un tollé et soulevé des réactions en sens divers dont celles éhontées des lèche-bottes de l’impérialisme. Toute honte bue, les propagateurs des rumeurs et des cascades informationnelles ont assimilé cette présence à la sollicitation par le gouvernement congolais de la milice WAGNER. Pour mieux diaboliser la RDC et la maintenir dans cet état de « semi-embargo » lui imposé par les Nations-Unies. Depuis le passage de Trump à la Maison blanche, Vladmir Poutine exerce un pouvoir de séduction étrange sur le monde entier. Au point qu’il a même réussi à obtenir sous Trump la révocation de Comey, le patron de FBI. Devant l’Occident qui n’a plus de modèle à imposer au monde mais surtout à l’Afrique, Poutine devient la poule aux œufs d’or, et donc plus fréquentable, l’État solution. Aujourd’hui, tout le monde sait que dans un bras de fer géopolitique et géostratégique, le plus grand atout reste les amis. Poutine sait les attirer. Selon les mauvaises langues, déjà en 2018, la Russie était prête à fournir des équipements militaires à la RDC pour lutter contre l’insécurité à l’est mais Kinshasa aurait reculé en dernière minute cédant à la pression des États-Unis. En Afrique, le maître du Kremlin ne compte plus des amis depuis le Rwanda, la Centrafrique, le Mali, l’Angola et bientôt (pourquoi pas) la RDC. D’ailleurs depuis 2018, un accord ratifié lie les deux pays. Poutine est le nouveau rival idéologique, économique et surtout militaire des Occidentaux. Qu’on l’aime ou non. Qu’on apprécie ou pas l’invasion de l’Ukraine. Sur l’Ukraine, il a démontré sa hargne face à l’hésitation des pays membres de l’OTAN à venir en aide au peuple ukrainien. Là où il y a des bruits de bottes géostratégiques et techno stratégiques, Poutine foule son pied. Il n’a que faire de vociférations et autres jérémiades de la communauté internationale. En Centrafrique, par exemple, les soldats russes mènent des opérations conjointes avec les trois bataillons de la Rwanda Defence Force (RDF) dont certains éléments font partie de la garde rapprochée du président Tuadera. Les Russes se disputent le contrôle des mines avec le Rwanda sans offusquer Paris, Londres et Washington. Si la RDC sollicite l’accompagnement de la Russie dans la mise en exécution de la loi de programmation militaire dont l’objectif poursuivi reste la défense de l’intégrité du territoire national, il faut l’encourager. Sauf si on s’inscrit dans la logique de la balkanisation. Nous vous donnons la vraie information et nous en payons le prix. Soutenez-nous. Votre contribution financière est attendue. Contact utile : +243 998 190 250 et/ou +243 824 244 844

Justin Honlay

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