(Kinshasa. Photo de famille après la réunion des ministres du Commerce extérieur de la RDC et du Burundi).
Kinshasa. Faciliter davantage le commerce transfrontalier dans le cadre de l’accord commercial signé en 2022 entre la République démocratique du Congo et le Burundi. Ce, en faveur de petits commerçants et de toute la population mais également accélérer les travaux de construction des infrastructures dont les postes frontières à arrêt unique, marchés et ports financés par la Banque mondiale le long des frontières communes de ces deux pays voisins.
Ce sont les retombées phares de la réunion du Comité régional de Coordination pour le Projet de Facilitation du Commerce et Intégration dans la Région des Grands Lacs- PFCIGL qui s’est clôturée mardi 15 octobre 2024.
Pendant deux jours, les experts de ces deux pays frères se sont réunis pour examiner les rapports commerciaux entre la RDC et le Burundi signé en 2022. La réunion a requis la participation de la Banque mondiale et de la COMESA.
Le ministre rd-congolais du Commerce extérieur s’est dit satisfait des résultats de ladite réunion et a déclaré à la presse : « En tant que pays limitrophes, il fallait examiner les modalités pour faciliter le commerce entre nos deux pays. Quoi de plus normal puisque les pays du monde entier inter changent entre eux. La RDC et le Burundi devaient définir les règles qui doivent régir le commerce entre nous pour davantage supprimer toutes les barrières tarifaires et non tarifaires qui empêchent le développement du commerce ».
Julien Paluku Kahongya a renchéri : « Nous sommes heureux qu’aux termes de cette première réunion, il y ait des recommandations importantes qui sont formulées. De notre côté, nous en avons exécuté déjà certaines notamment la signature d’un arrêté portant mise en œuvre du Régime Commercial Simplifié du COMESA, en sigle RECOS ».
Toutes les questions liées à la construction des infrastructures transfrontalières sous l‘accompagnement de la Banque mondiale jusqu’aux marchés transfrontaliers ont été abordés. Concluant sur une note optimiste, le ministre Julien Paluku Kahongya a précisé : « Nous tenions à encourager les partenaires à faire davantage parce qu’on n’a pas que ces différentes infrastructures à construire mais nous en avons sur toutes frontières. Ce qui devrait permettre la fluidité du commerce entre nos deux pays tout en respectant les règles de l’Organisation du commerce qui empêchent que le commerce ne soit un élément de concurrence de l’activité économique dans un autre pays ».
Saluant les bonnes relations entre la RDC et le Burundi, le ministre rd-congolais du Commerce extérieur a enfin souligne : « Dans le respect de toutes ces règles, nous voulons promouvoir les activités entre nos deux pays et faire en sorte que nos deux Chefs d’État qui, au sommet, ont déjà tissé des liens solides au sommet trouvent qu’au niveau inférieur nous essayons de promouvoir les activités entre nos populations afin de permettre aux populations d’amasser des richesses qui leur permettent de chasser la pauvreté sur de longues périodes ».
De son côté, la ministre burundaise du Commerce, Industrie, Transports et Tourisme, Marie-Chantal Nijimbere a dit réaffirmé le climat de bonne entente entre nos deux pays : « La RDC et le Burundi entretiennent des relations commerciales dans plusieurs domaines. Avec toutes les équipes, nous avons passé en revue l’état d’avancement de cet accord commercial signé en 2022 à partir duquel est né un projet conjoint de facilitation du commerce et d’intégration dans la région des Grands Lacs qui portera sur la mise en œuvre des infrastructures de facilitation du commerce transfrontalier ».
Pour Marie Chantal Nijimbere : « Dans cet espace économique commun, il était très important que les deux pays puissent harmoniser en termes de procédures et de politique afin de booster le commerce transfrontalier ».
Tout en saluant la collaboration existante entre les deux ministères et les assurances de la RDC en ce qui concerne la série des mesures interdisant l’importation temporaire de quelques produits pour sauvegarder ses industries qui ne concernent pas les produits d’origine burundaise, la ministre Marie-Chantal Nijimbere a annoncé qu’au lancement d’ici le 30 octobre 2024 dudit projet lors du sommet des Chefs d’État du COMESA à Bujumbura, les deux délégations se retrouveront au poste frontalier de Gatumba.
A la même occasion, la Banque mondiale a réitéré ses engagements pour accélérer l’exécution de ces différents projets.
Signalons que le Secrétaire exécutif adjoint en charge des programmes au niveau du Secrétariat du Marché commun de l’Afrique orientale et australe, en sigle COMESA, l’ambassadeur docteur Mohamed Kadah a déclaré que cette réunion a permis à ces deux pays d’évaluer leurs engagements sur le démantèlement tarifaire.
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Mathias Ikem