La 7ème semaine française sur la transformation des produits agricoles a réuni différents investisseurs français et opérateurs de la Fédération des entreprises du Cogo (FEC) jeudi 30 mars 2023. Le thème central portait sur la Contribution à la réduction des importations des produits agricoles de la RDC. Le ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya a fait le constat de la triste réalité de la RDC, un pays essentiellement agricole : « A l’analyse, la structure de notre pays prouve que la RDC est plus importatrice dans le secteur essentiellement agro-alimentaire. » C’est pourquoi cette 7ème édition de la semaine française a été plus une tribune pour le ministre rd-congolais de l’Industrie d’appeler à la prise de conscience les opérateurs économiques afin qu’ils créent des emplois en produisant localement : « Nous
interpellons les opérateurs économiques qui s’éternisent dans le commerce en lieu et place de se lancer dans la production et la transformation afin de cesser de demeurer éternellement un pays importateur là où nous avons la capacité de produire localement. » Julien Paluku Kahongya a révélé que : « La RDC a un marché interne qui perd chaque année près de 2,5 milliards de dollars $ dans l’importation. » C’est pourquoi il a appelé les opérateurs économiques à saisir cette opportunité pour investir dans le secteur de la transformation donnant la garantie du gouvernement d’instaurer des mesures qui protègent les industries locales. Illustrant son interpellation par des faits concrets, le ministre de l’industrie a annoncé qu’au niveau du gouvernement, ils ont misé sur une dizaine des produits agricoles pouvant amener à capter et booster l’industrie locale. Exemple à l’appui, il a cité différentes filières dont le thé que nous prenons chaque matin et dont le petit sachet vient des pays lointains, le cacao, le riz de Bumba, le soja, l’arachide, l’huile de palme qui vient de la Malaisie alors qu’il existe des bassins de production dans le Bandundu et l’Équateur, le jus Cérès importé d’Afrique du Sud alors que la RDC peut le produire sur place, etc. C’est dans cette vision du Chef de l’État que le ministère de l’industrie a élaboré un plan basé sur l’agricole qui dessine le profil économique de chacun de 6 espaces (Zones économiques spéciales) avec un profil économique suivant les spécificités de chaque espace. Avec le concours du Fonds de promotion de l’Industrie (FPI), le ministère accompagne les opérateurs économiques dans la transformation avec des offres comme la baisse du taux d’intérêt de 10% à 6% et 4% pour les jeunes. Pour sa part, le vice-président de la FEC et Président du Conseil d’administration de PPC Barnet, monsieur Kaala Mpinga a insisté sur la nécessité de renforcer les lois dans le secteur agricole pour endiguer l’insécurité qui a élu domicile en RDC en dépit de nombreuses ressources naturelles qu’elle regorge avec plus de 80 millions de terres arables et une hydrographie équilibrée. Pour lui, il revient à la loi de déterminer comment on peut acquérir de terres agricoles. Enfin, il a rappelé que tous les pays qui ont réussi dans le secteur agricole, l’ont fait à travers un partenariat entre l’État et les opérateurs économiques. « Le secteur économique de la RDC a toujours été considéré comme une perspective de développement intéressante susceptible de contribuer au décollage économique de notre pays », a-t-il renchéri. Nous vous donnons la vraie information et nous en payons le prix. Soutenez-nous. Votre contribution financière est attendue. Contact utile : +243 998 190 250 et/ou +243 824 244 844
La Rédaction/Les Coulisses
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