« Désormais, nous repartons sur de nouvelles bases » en passant de la haine en l’amour (NDLR), a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo à la fin de la visite lui rendue par les animateurs des institutions de la république jeudi 25 novembre 2021. Cette déclaration présageait la suite des événements, annonçant la décrispation entre le cardinal et le pouvoir en place. Selon une source du Centre interdiocésain, les évêques réunis auraient jugé sage de fumer le calumet de la paix entre certains d’entre eux et le pouvoir de Félix -Antoine Tshisekedi afin d’accompagner le peuple de Dieu par le commencement, c’est-à-dire soutenir le processus électoral et contribuer par des propositions concrètes à l’avancement du processus. Ainsi dit, ainsi fait. Vendredi 26 novembre 2021, le Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi a reçu en audience les 18 évêques catholiques, membres du Comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo, accompagnés du Nonce apostolique. Au menu de la rencontre, deux grands points, à savoir la contribution positive des évêques à travers des propositions pour accompagner le processus électoral et sur l’État de siège décrété dans les deux provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Selon une source qui s’est confiée à la Rédaction du journal es Coulisses, la rencontre s’est déroulée dans un climat de convivialité et que le Chef de l’État était tout oreille. Il faut le dire, cette rencontre au sommet a réjoui de nombreuses personnes. Ce qui a fait renaître bien d’espoir dans la population. Car, le bras de fer, personne n’en avait besoin. En allant à la rencontre du Chef de l’État, les évêques catholiques viennent de donner la vraie image de l’Église dont le Christ est la tête et eux les membres. La gouvernance d’un pays comme la RDC, à majorité chrétienne, dépend en bonne partie de la qualité de bénédictions (et non de malédictions) des évêques. Voilà pourquoi une bonne frange de l’opinion pense que le dialogue doit être privilégié entre l’Église et le pouvoir temporel. Bien plus, la politique de contacts humains (en lieu et place de réseaux sociaux) est salutaire pour le pays qui traverse des situations difficiles qui demandent l’union de tous les Congolais. Celui qui vit de l’amour n’a pas besoin de protocole pour parler avec dignité aux institutions établies. Le temps est venu d’accompagner le processus électoral en y mettant des garde-fous pour éviter tout glissement, de fallacieux prétextes et tout dérapage. Le président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi a bien souligné qu’il était temps de tourner la page du passé et de projeter l’avenir avec espoir et foi en toute sérénité. Voilà qui est bien dit.
Quant à ceux des Congolais qui veulent organiser des marches, l’Église universelle doit arrêter de leur servir des béquilles. De même que l’Enfer (pour ceux qui l’ont déjà visité) est pavé de bonnes intentions, le peule jugera aux résultats. Il saura qui de tous aura manqué de retenue en allant enflammer les réseaux sociaux. En attendant, priez pour la nation congolaise, son peuple et ses dirigeants.
Mathias Ikem