(Le Commandant suprême entouré de l’État-major général version 2022. Archives).
Vaut mieux tard que jamais. Le Chef de l’État et Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a enfin réaménagé l’État-major général des FARDC en y opérant un changement radical en rapport avec la guerre d’agression nous imposée par le Rwanda. Le lieutenant-général Jacques Nduru Ichaligonza, le seul survivant de la cure, garde ses fonctions de Chef d’État-major adjoint en charge des opérations et renseignement.
L’architecture des opérations militaires est touchée de fond en comble.
Le Chef d’État-major général, le général d’Armée Christian Tshiwewe Shongera perd son poste après deux années seulement au profit du nouvellement promu lieutenant-général Jules Banza Milambwe. Tshiwewe est nommé Conseiller militaire du Chef de l’État.
Le sous-chef d’état-major en charge du Renseignement militaire et patron de la Détection militaire des activités anti-patrie (Demiap), le général-major Christian Ndaywel cède son fauteuil au général-major Makombo Jean-Roger. Il va à la Force terrestre.
Au niveau du front, lieutenant-général Fall Sikabwe quitte ses fonctions de coordonnateur des opérations au front sud (Goma-Bukavu) pour la direction générale d’AFRIDEX. Le général-major Chicko Tshitambue Jérôme, sous-chef d’État-major en charge des opérations et commandant des opérations au front nord (Kanyabayonga-Ituri) va à la 1ère Zone de défense. A l’État-major général, Chocko Tshitambue est remplacé par le général-major Mulume Balola, ancien de la boîte depuis 2014 en tant que Secrétaire particulier du général Nabyolwa. Le lieutenant-général Richard Kasonga cède le fauteuil au lieutenant-général Kabamba wa Kasanda François.
Lieutenant-général Jules Banza, nouveau ChefEMG des FARDC.
Ainsi donc, l’ossature du commandement et du front contre l’agresseur, la Rwanda Defence Force’s (RDF) s’écroule à cause des résultats très mitigés et médiocres.
L’on peut aisément penser que cette restructuration au plus haut niveau de l’armée nationale soit consécutive à deux faits qui se rattachent.
D’abord les résultats peu reluisants au niveau des opérations militaires permettant à l’armée rwandaise de conquérir des localités et aux FARDC de jouer à la défensive en reculant à chaque attaque depuis la chute de Bunagana, il y a deux ans.
De deux, l’échec des pourparlers de Luanda où les experts n’ont pas été à la hauteur des enjeux et ont produit des textes avec une confusion totale dans l’emploi des termes dont le Rwanda a su tirer profit jusque-là. Ce qui expliquerait qu’après trente années de sommeil et de légèreté, Kinshasa met sur pied un DESK-Grands Lacs
La nouvelle équipe doit faire face au premier ennemi qui est la maîtrise du temps et la maîtrise de l’information en mettant en place un système de renseignement efficient pour conditionner l’ennemi psychologiquement avant l’offensive décisive. Elle doit être à l’écoute des stratèges pour comprendre la psychologie de cette guerre d’agression qui dure et définir sa stratégie en fonction des avancées de l’ennemi sur terrain qui est l’armée rwandaise.
Enfin, dans cette restructuration, il faut noter la volonté du Commandant suprême des FARDC de laver l’affront pour la sauvegarde de l’intégrité du territoire national. Car, l’allure que prenait le front rappelait la tristement célèbre épopée de l’AFDL.
La Rédaction centrale du journal Les Coulisses ne peut que souhaiter plein succès à la nouvelle équipe. Pour la patrie. A la vie, à la mort !
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Nicaise Kibel’Bel Oka