Site icon LESCOULISSESRDC

RDC-Rwanda. Washington joue au pompier comme avec Israël et le Hamas. Est-il sincère ?

(Kinshasa/aéro Ndjili. Le Chef de l’État, Félix Tshisekedi reçoit Mme Avril Haines. Photo tiers).

Washington s’interpose dans le conflit opposant la RDC au Rwanda et joue aux bons offices. Les conséquences de ces tensions qui perdurent risquent d’être difficilement maîtrisables dans les jours qui viennent sans savoir qui gagnera. Mme Avril Haines, la directrice du renseignement national américaiin s’est entretenue dimanche 19 novembre 2023 avec Paul Kagame et lundi 20 novembre 2023 avec Félix Tshisekedi au salon présidentiel de l’aéroport international de Ndjili. Le communiqué de Washington souligne que les présidents Kagame et Tshisekedi se sont engagés à « prendre des mesures spécifiques pour réduire les tensions actuelles en répondant aux préoccupations respectives de deux pays en matière de sécurité ».

Pour montrer sa bonne foi, son attachement à la paix dans la région et enlever tout prétexte à Kigali, le gouvernement congolais à travers l’État-major général des FARDC a communiqué à « Tout militaire FARDC quel que soit son rang qu’il est strictement interdit de nouer et entretenir des contacts avec les FDLR sous peine d’être sanctionné conformément à la loi et aux textes réglementaires en vigueur ». Le Chef d’état-major général, le général d’Armée Christian Tshiwewe a souligné avec fermeté l’usage sans faille du principe « tolérance zéro » en cas de violation de cette mesure.

Pourquoi seulement maintenant s’interrogent de nombreux observateurs qui doutent de sa sincérité ? En effet, la question vaut son pesant d’or. Washington qui est le plus grand soutien du régime Kagame ne peut pas prétendre ne rien connaitre du machiavélisme de Kigali reposant sur son plan de déstabilisation de la RDC et de faire aboutir le projet de balkanisation du Congo.

Selon certaines sources, les dernières acquisitions du matériel militaire par la RDC seraient la raison de cette offre de bons offices de la part de Washington pour mette fin à l’escalade observée sur la ligne de front.

Comme avec l’État hébreu qui a signé un cessez-le-feu de 4 jours pour échanger 50 otages israéliens contre 150 prisonniers palestiniens, la RDC doit combiner le front diplomatique et le front militaire pour ne pas se faire hara-kiri.

Netanyahou a été clair : « Nous allons continuer cette guerre, anéantir le Hamas, rendre la sécurité au nord et au sud jusqu’à la victoire. Devant des ennemis sauvages, nous avons des décisions difficiles à prendre. Nous sommes un peuple qui a beaucoup de patience. Nous regardons l’éternité d’Israël. » Ce genre de message devrait guider le peuple congolais dans sa résilience et sa détermination à se défendre. Avec ou sans la volonté des États-Unis.

Même si toute comparaison n’est pas raison, il faut toutefois souligner que si la RDC veut vivre en paix dans ses frontières actuelles, elle doit faire peur au régime de Kigali par et à travers les FARDC. Et si la RDC, aujourd’hui ou demain, ne prend pas des mesures pour anéantir toute velléité de son voisin immédiat de créer des rébellions recyclables à souhait, la RDC ne pourra jamais trouver la quiétude et penser son développement. Bien plus, elle disparaîtra.

Jacques Attali écrit avec raison « Plus généralement, une nation se défait quand elle n’a plus les moyens militaires (ou la volonté) de se défendre, quand elle est envahie par d’autres. »

Comme le soulignait le cardinal Fridolin Ambongo à Beni en décembre 2020, la RDC subit des menaces très sérieuses à cause surtout de l’infiltration de toutes les structures de sa société. Voilà pourquoi les Congolais doivent se battre et se défendre à la manière des FARDC et des Wazalendo tout en réfléchissant sur les mécanismes de survie de notre nation pillée et convoitée en même temps par les voisins.

Nous vous donnons la vraie information et nous en payons le prix. Soutenez-nous. Votre contribution financière est attendue. Contact utile : +243 998 190 250 et/ou +243 824 244 844

Justin Honlay

 

 

Quitter la version mobile