RDC. Tshisekedi de nouveau engagé dans un bras de fer avec Kigali. Pas de dialogue avec le M 23
(Kinshasa. Le Président Tshisekedi avec Uhuru, le facilitateur du dialogue. Photo tiers).
« Il n’y aura pas de dialogue avec les terroristes du M 23. On connaît les méthodes du Rwanda. C’est au moyen de ce genre de dialogues que les gens qui manipulent ceux qui nous déstabilisent nous infiltrent. » Félix-Antoine Tshisekedi a été formel lors du point de presse du 13 avril 2023 avec le président de la Suisse. Sur ce point, aucun compatriote sérieux ne peut contredire le Chef de l’État. Bien au contraire, il faut le soutenir. Depuis l’AFDL jusqu’au M 23, on ne compte plus le nombre de Rwandais qui se sont infiltrés dans les institutions de la RDC. A travers des négociations, des accords et de dialogues. Depuis le début de la dernière invasion de la RDC par la RDF, combien de Rwandais ont été déversés dans les localités des territoires de Masisi et Rutshuru occupés par la RDF ? Personne ne le saura. Car, si en temps normal, sous divers prétextes notamment dans les carrières minières, des Rwandais deviennent des Congolais, à plus forte raison en temps de guerre où la RDC ne contrôle pas certaines localités sous occupation de la RDF ? Ce qui met en doute la sincérité dans le désengagement des éléments de la RDF/M 23 des localités occupées. Selon une source fiable, les éléments mixés RDF-M 23 se sont désengagés des agglomérations tout en conservant les collines surplombant lesdites agglomérations. On observe une grande concentration de leurs éléments dans la région de Kibumba. D’ailleurs, les affrontements du lundi 10 avril 2023 qui ont opposé les Wazalendu (EPLC) et la RDF en témoignent. Une autre source qui côtoie les M 23 justifie cette stratégie par le fait que les éléments de la RDF ne doivent pas s’éloigner trop de leur pays. Ils doivent être proches de Goma et du Rwanda pour des raisons bien connues. Selon cette source, si la RDF fait semblant de se désengager, c’est sur la demande de Macron et des Américains pour, renchérit-il « Ne pas donner prétexte à Félix Tshisekedi de ne pas organiser les élections à la date convenu. S’il n’organise pas les élections comme prévu, le M 23 et le Rwanda reprendront la guerre. » En clair, le Rwanda se présenterait en sentinelle de la démocratie en RDC. Il compte sur certains opposants pour faire pression et/ou, le cas échéant, l’appuyer. D’autre part, si les FARDC osaient attaquer le M 23 ou occupaient les zones laissées sous le contrôle des forces de l’EAC, ça sera la reprise de la guerre. Kagame accuse Félix Tshisekedi d’exploiter la guerre pour éviter d’organiser les élections en décembre 2023. On peut en rire mais le temps de prendre à la légère les menaces est révolu tant les intentions du voisin et de ses parrains sont claires. Ce genre de menaces sont inacceptables pour un pays souverain et surtout venant d’un voisin qui viole continuellement les droits humains. L’on ne mesure plus les dégâts causés par les dialogues, négociations et pourparlers avec les marionnettes de Kigali et Kampala à la nation congolaise. L’on s’étonne même du silence de tous ceux qui dénonçaient l’infiltration de services de défense et de sécurité de notre pays. A malin, malin et demi. Les FARDC sont appelées à tout mettre à l’œuvre pour défendre la nation jusqu’au sacrifice suprême. Retrait n’égale pas départ. Comment va se comporter la force régionale ? Il faut s’attendre à un nouvel épisode dans la guerre d’invasion où les affrontements risquent d’être davantage plus violents. La patrie ou la mort.
Nous vous donnons la vraie information et nous en payons le prix. Soutenez-nous. Votre contribution financière est attendue. Contact utile : +243 998 190 250 et/ou +243 824 244 844
Mathias Ikem