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RDC. Walikale. Les FARDC arrêtent la progression de la RDF sur Pinga et son aérodrome

(Goma. Une scène de dotation des FARDC en armements pour reconquérir les localités occupées. Archives Les Coulisses).

Walikale et Lubero. Les éléments de la Rwanda Defence Force’s (RDF) qui appuient les rebelles du M23 ont ouvert plusieurs fronts. Une stratégie de la diversion contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Cette stratégie, les opérations de déception, cousine sophistiquée de la ruse, Kigali l’utilise régulièrement sur le champ de bataille depuis la prise de Bunagana jusqu’à celle de Kanyabayonga.

Annoncée avec fracas par les médias pro Kigali, la chute de la cité de Pinga et de son aérodrome n’a pas eu lieu. Les éléments de la RDF ont arrêté nette leur offensive avant de s’aventurer à prendre la cité de Pinga. La troupe ennemie campait à la localité de Mpeti à 18 kilomètres de Pinga quand elle a annoncé la chute de Pinga et de son aérodrome. Pinga est situé à plus de 150 kilomètres de Walikale centre. Aussitôt que les FARDC ont renforcé l’axe et ont déployé des troupes à Pinga depuis vendredi 25 octobre 2024, la situation est redevenue calme. Les FARDC ont arrêté la progression de la RDF. On peut compoter dix jours sur les doigts de la main qu’il n’y a pas affrontements. Cela ne signifie nullement que la RDF a renoncé à son projet de prendre et contrôler l’aérodrome de Pinga à des fins de pillage des minerais.

Le général Kasikila Mwendapeke a été désigné pour commander les opérations contre la RDF sur cet axe. L’homme est bien connu des rebelles pro-rwandais depuis le RCD contre qui il a mené une guerre acharnée avant le mixage des troupes.

Il faut affûter les armes et éviter de tomber dans le piège des opérations de déception. Certainement, la RDF relancera l’offensive sur Pinga pour tenter de prendre son aérodrome.

Pour recevoir des renforts en troupes et armements et assurer ses arrières.

Par contre, dimanche 3 novembre 2024, il a été signalé des affrontements vers Kamandi Gîte sur la côte ouest du lac Édouard, à près de 20 kilomètres de Kirumba, dans le territoire de Lubero.

Pour les analystes, ces combats lancés avant la rencontre des experts de deux pays à Luanda servaient de stratégie pour montrer la détermination de la RDF à conquérir davantage des localités et convaincre la partie congolaise à accepter les négociations et surtout les clauses du désarmement des Hutu rwandais.

L’on ne peut manquer de se poser la question suivante : « Depuis 2 ans que la RDF contrôle les territoires de Masisi et Rutshuru, combien de FDLR a-t-elle déjà neutralisés et/ou capturés et présentés à l’opinion internationale ? »

Si Kigali est incapable de donner des statistiques vérifiables sur les FDLR neutralisés et/ou capturés, l’on doit vite comprendre que l’alibi des FDLR est un arbre qui cache la forêt.

Par ricochet, cette exigence d’un plan de neutralisation des FDLR comme condition sine qua non pour le retrait de l’armée rwandaise du Congo ne tient pas la route.

Que vaut la feuille de route de Luanda sans la bonne foi de Museveni ? Que valent les négociations de Luanda devant la volonté affichée du général Muhoozi Kainerugaba, Chef d’état-major de l’UPDF, de soutenir « son » oncle Paul Kagame et le M23 ?

Félix Tshisekedi ne doit pas céder à la pression internationale. De même les FARDC doivent comprendre que le temps de diplomatie politique est dépassé. L’option militaire est la seule que comprend Kigali.

On fait la guerre pour revenir à la paix. Mais à quand intervient la paix tant souhaitée ? Pour Kigali, c’est quand on aura exterminé intégralement et totalement les Hutu FDLR.

Ce qui est un leurre. La communauté internationale condamne la RDC depuis trente années, à la manière de Sisyphe, à porter une responsabilité qui la dépasse.

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Mathias Ikem

 

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