(Félix-Antoine Tshisekedi, Chef de l’État de la RDC. Photo tiers).
Un retrait accéléré de la MONUSCO ramené de décembre 2024 à décembre 2023. Telle est la demande de Félix Tshisekedi au Conseil de sécurité des Nations-unies.
Solidarité et confiance mutuelle. En RDC, ce binôme ne se conjugue plus. Entre la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) et le peuple congolais, la confiance a été rompue depuis une dizaine d’années. Le peuple congolais déplore que cette mission de maintien puis d’imposition de la paix soit restée amorphe, inefficace et inopérante comme souffrant de l’éléphantiasis face aux groupes armés notamment les rebelles du M 23 soutenus et appuyés par le Rwanda. Ce, malgré le Chapitre 7.
Pour le président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, faisant la volonté du peuple congolais, il est temps d’accélérer le retrait (échelonné) de cette mission budgétivore qui a montré ses limites sur le sol congolais et qui, par son inefficacité, appuie tacitement le projet de balkanisation. Mais elle a la peau dure et refuse de se retirer. Depuis 2018 qu’elle promet de partir, elle fait du surplace.
Félix Tshisekedi rappelle que si l’objectif de la création des Nations-unies a été le maintien de la paix et de la sécurité à travers la planète, il faut se rendre à l’évidence qu’elle a échoué notamment en Afrique. Les pesanteurs des agendas cachés des grandes puissances la rendent davantage inefficace notamment en RDC où elle a perdu tout crédit.
Pour la RDC, il est illusoire de compter encore sur une mission contre-productive pour rétablir la paix dans la partie orientale. La protection des civils qui devait être la priorité lorsqu’il s’agit de décider l’usage des capacités dont dispose la MONUSCO n’a pas été l’objet des préoccupations sérieuses de la mission. Or, le mandat de la MONUSCO se fixait comme objectif primordial la protection des civils. Il n’y a qu’à compter les déplacés et les nombre de personnes massacrées par les groupes armés singulièrement le M 23/RDF.
Il est temps d’explorer de nouveaux mécanismes de collaboration avec les Nations-unies. Voilà pourquoi le retrait de la MONUSCO doit être ramené de décembre 2024 à décembre 2023.
Solidarité et confiance. Les maîtres mots de l’allocution de Félix-Antoine Tshisekedi du haut de la tribune des Nations-unies lors de la 78ème session. Pendant 28 minutes, le Chef de l’État de la RDC a touché la corde sensible de l’humanité : solidarité et confiance afin de faire progresser la paix et le développement durable. Cette solidarité manque dans ce monde où les puissants imposent leur volonté. Conséquence : des inégalités, la pauvreté, des déplacements des populations et des guerres. L’injustice des grandes puissances concourt à des menaces réelles à la paix et à la sécurité internationale. Guerre d’invasion de l’Ukraine par la Russie, situation conflictuelle entre le Maroc et l’Algérie, terrorisme islamiste depuis la RDC jusqu’au Mozambique, tensions au Sahel avec le retrait des Nations-unies laissant des souvenirs d’une œuvre inachevée, une communauté internationale quasiment inexistante à la tragédie qui frappe le Soudan.
Félix Tshisekedi a directement dénoncé l’hypocrisie des Nations-unies à travers la politique des deux poids deux mesures qui caractérise cette attitude équivoque dans le traitement des dossiers planétaires.
Le président de la RDC appelle l’ONU à s’adapter aux réalités de temps présents et propose de corriger cette perception surannée des Nations-Unies dont les missions de maintien de la paix n’ont jamais réussi à faire face aux conflits.
Félix Tshisekedi, en vrai panafricaniste, a sollicité aussi la levée des sanctions contre le Zimbabwe pour permettre au gouvernement de faire face à d’autres défis.
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Rédaction journal Les Coulisses