(Paris. Le président français Macron reçoit son homologue rd-congolais Félix Tshisekedi. Photo archives).
Macron humilié samedi 5 octobre 2024 en apprenant que Félix Tshisekedi boycottait à la fois le déjeuner et son huis clos. Le camouflet lui a été balancé en pleine figure, dans son propre pays. Le départ de Tshisekedi a pesé sur le huis clos lui-même et on peut imaginer toute la honte bue par Kagame et Macron. La récompense d’une personnalité qui joue avec le feu est l’humiliation. Quand on cherche à jouer un double jeu en soufflant le chaud et le froid, on ne récolte que la honte.
C’est un message fort que Félix Tshisekedi a envoyé à Emmanuel Macron samedi 5 octobre 2024 en refusant de participer au huis clos de haut niveau prévu dans le prolongement du sommet. Il ne pouvait en être autrement pour la dignité du peuple congolais.
En effet, à l’ouverture comme à la clôture du sommet de la Francophonie, aucune place n’a été accordée à la situation d’agression par le Rwanda que connaît la RDC. Entre Emmanuel et Paul, c’est la fin’amour.
Le discours officiel du président Macron comme celui de la Rwandaise Louise Mushikiwabo n’ont montré aucun intérêt pour les populations du plus grand pays francophone du monde. Et comme le ridicule ne tue plus, Macron s’est ravisé trop tard lors de la conférence de presse pour exiger le « Retrait du M23 et du Rwanda du territoire congolais ».
Macron, TotalEnergy et Kagame contre la RDC
Entre la France de Macron et le Rwanda de Kagame, il existe un deal qui repose sur le pétrole de Total Energy. Ce n’est pas un hasard que la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) insistait que l’OIF n’est pas égale à la FrançAfrique. Les récentes révélations de Robert Bourgi sont une preuve attestant que quand les autorités françaises poursuivent des intérêts égoïstes, elles ne transigent pas dans leur décision, quitte à faire payer à la population africaine.
TotalEnergy est le bras long de la France dans sa géopolitique et sa géostratégie. C’est elle qui dicte la politique française notamment en Afrique. La France via cette multinationale finance, entraîne et équipe les troupes rwandaises qui combattent pour elle à Cabo Delgado au Mozambique pour protéger le bloc gazier qu’exploite Total Energy. Ce qui semble un paradoxe pour la France, championne sur papier de la défense des libertés et des droits de l’homme. Les pays n’ont pas d’amis. Rien que des intérêts. Pire, les populations congolaises soumises à l’errance par la volonté de Paul Kagame ne valent rien face au pétrole. Elles peuvent être bombardées ou envoyées dans des camps de fortune sans émouvoir personne. Les objectifs de la francophonie et les objectifs économiques de la France et du Rwanda se trouvent dans une situation ambiguë.
Une tension géopolitique réelle
Face à ce camouflet, il faut s’attendre à ce que Macron et Kagame cherchent à laver l’affront en réactivant le front. Il faut se préparer à la reprise de la guerre
La RDC doit comprendre que l‘option militaire reste la seule valable pour vaincre ou périr dans cette agression. Cette option lui est imposée par les soutiens du régime Kagame. La nécessité doit faire entreprendre la guerre. Seule face à un complot international, la RDC doit prendre conscience de ce que sa survie comme nation dépend d’elle-même et qu’il n’y a pas à transiger pour la défense du pays.
Il existe des réservoirs naturels pour la défense du pays notamment dans la pléthore des sociétés militaires privées (SMP) appelées sociétés de gardiennage. On peut les recruter en cas de besoin pour défendre la patrie en danger. Ils subissent déjà une formation paramilitaire.
Puisque jusqu’à ce jour, l’armée loyaliste est sur la défensive et ne fait que perdre des localités, il faut appliquer la loi Murphy (soldat américain) qui stipule : « Tout ce qui est susceptible d’aller mal, ira mal ».
Il est temps de faire une nouvelle lecture du front militaire et de déployer des éléments déterminés à mourir pour la nation qui maîtrisent l’abcédé d’une guerre. L’option d’une armée sur la défensive doit être remplacée hic et nunc par celle des opérations de contre-offensive pour récupérer les localités sous occupation et mettre l’ennemi hors d’état de nuire. Il faut conduire la réflexion sur la guerre et proposer des alternatives à ce qui est fait à ce jour.
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La Rédaction Les Coulisses