(CHESD/Kinshasa. Photo de famille à l’ouverture et vue partielle des auditeurs lors du 7ème séminaire régional. Photo Les Coulisses).
Ouvert jeudi 8 février 2024, le 7ème séminaire régional du Collège des Hautes Études de Stratégie et Défense (CHESD) centré sur la « Guerre dans l’est à l’est de la RDC. Quelles solutions durables préconiser au niveau national et régional ? » imposée par le Rwanda et ses parrains, a connu son temps fort à la cérémonie d’ouverture avec trois allocutions. Le Directeur général du CHESD, le général-major Augustin Mamba a circonscrit la mission de ce grand centre d’excellence stratégique régional de la CEEAC dans sa mission d’implémenter les connaissances des Auditeurs sur la complexité de la crise sécuritaire en RDC et les réponses stratégiques à y apporter. Il a appelé les intervenants à prendre la mesure des enjeux et à produire des réflexions scientifiques de haute facture pour donner sens à la paix que nous recherchons tous et dont nous avons tant besoin. Aux Auditeurs, le Directeur général du CHESD leur a exigé de l’attention au regard de l’intérêt de la problématique abordée. Qui veut la paix, prépare la guerre.
Prenant la parole, le ChefEMG des FARDC, le général d’Armée Christian Tshiwewe a souligné l’importance de ce thématique qui rime avec la situation que traverse la RDC demandant aux Auditeurs de réfléchir sur la défense et la sécurité de la ARDC et de l’Afrique centrale. Il a rappelé que le Chef de l’État, le commandant suprême des FARDC et de la PNC s’est engagé à la pacification de l’est et a invité les Auditeurs à « Scruter les causes profondes et les contours stratégiques de cette guerre qui fait tant de victimes congolaises. Vous avez le devoir de définir les actions à mener en associant les populations locales dans une politique de défense interministérielle et multisectorielle ».
Le vice-ministre de la Défense nationale, Samy a rappelé que la question de la guerre est une préoccupation majeure de notre nation depuis des décennies. Les États, par nature, sont en concurrence, des rivalités permanentes se transforment en conflit « Nous sommes agressés pour avoir résisté à ceux qui combattent les ressources naturelles. La RDF inflige des souffrances indicibles à la population et les effets dévastateurs de la RDF qui multiplient des foyers d’insécurité. C’est une problématique complexe aux dimensions multiples et sollicite l’attention des différents acteurs nationaux, régionaux et internationaux dont certains tardent à s’impliquer pour mettre fin à cette crise ». Enfin, il a souligné que la RDC est confrontée à un défi de taille nécessitant l’élaboration des stratégies efficientes pour mettre fin à cette crise.
Après ma séance d’ouverture, le professeur Léon Mbembo a fixé l’auditoire sur les Remarques introductives du séminaire. Le professeur Kaumba Lufunda a ouvert le séminaire sur le thème « Entre l’utilité de la guerre et la nécessité de la paix ». Tour à tour, le professeur Cyril Musila a abordé les « Facteurs géopolitiques de la guerre en RDC », le professeur Félicien Tshibangu Kalala a tablé sur la question « Existe-il des différents frontaliers et/ou territoriaux entre la RDC et les Etats voisins de la région des Grands Lacs qui seraient à la base de la guerre de l’Est du Congo ? ». Le professeur Onésime Kukatula a parlé des « Effets des conflits armés en RDC à l’échelle macroéconomique ». Le professeur Rigobert Minani a parlé de l’« Impact des conflits armés sur les groupes vulnérables ». Une série des questions et réponses a clôturé la première journée. Les journées suivantes ont été riche en enseignement au regard de la qualité des intervenants et de la pertinence des interventions. Désormais, les études de stratégie doivent porter l’habit de la réflexion scientifique, ciment de l’intelligence prévisionnelle d’une nation.
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Mathias Ikem