(Edmond Bahati, Repose en paix).
Deux jeunes gens présentés à la presse à Goma lundi 30 septembre 2024. Ils ont assassiné Edmond Bahati, le coordonnateur de la Radio catholique Maria de Goma. Raison avancée. Il fallait lui régler les comptes dans un conflit quelconque. PAF (participation aux frais) : cinq dollars $. Aussitôt le forfait commis, ils ont sauté sur une moto.
Pour 5 dollars $, on ôte la vie à quelqu’un. Ceci rappelle ce qui s’était passé à Beni avec le sénateur Nyonyo Balikwisa Martin. Ses bourreaux avaient payé le forfait à 20 dollars $. Il s’en était sorti avec des jambes broyées par le feu de l’AK 47. On ne naît pas tueur. On le devient parce qu’il y a une machine à préparer la haine et la vengeance.
Des amoureux des crimes ne se comptent plus dans les centres urbains.
Il y a ceux qui règlent les comptes à travers les planificateurs « grassement » payés qui, à leur tour, cherchent des exécutants pauvrement rémunérés. Dans la plupart de cas, des enfants de rue ou des jeunes désœuvrés et drogués. Ils sont incultes, brutaux, violents mais sans hypocrisie quand ils tuent. Payés pour les sales besognes, toute honte bue, ils racontent l’horreur de la vie humaine au présent.
Nous vivons un monde dans lequel la notion de honte n’existe pas.
La honte comme sentiment est inconnue. Et lorsque ce sentiment capital pour nous replonger dans notre conscience disparaît, l’individu agit en animal.
C’est la loi du talion qui exclut le pardon. Et qui éloigne de nous le sentiment d’appartenance à un même Créateur dont l’enseignement tourne autour du pardon à solliciter et du pardon à offrir.
On ne peut pardonner que si on a reçu la grâce de se faire pardonner. Mais au départ, il faut se sentir honteux en se regardant dans le miroir des actes posés.
Judas Iscariote, lorsqu’il comprend ce qu’il a fait, la honte l’envahit et il n’arrive pas à se supporter. Sans issue, il se pend. Gagné par le désespoir.
Ce qui incarne le mal aujourd’hui, c’est la rupture du bien avec l’Autre. C’est la haine née de l’inimitié. C’est le refus de reconnaître en l’Autre une créature de Dieu, son semblable.
Nous, en mendiants spirituels, ne pouvons que nous tourner vers Dieu et lui dire :
« Que ton règne vienne et que la paix et l’amour règnent. »
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Nicaise Kibel’Bel Oka