RDC. Union congolaise des femmes des médias. 25 ans déjà. Bilan et perspectives. La parole à Rose Masala, sa Présidente

(Rose Masala Ndarabu, présidente nationale en exercice de l’ONG Union congolaise des femmes des médias, en sigle UCOFEM)

Les Coulisses : D’où est partie l’idée de mettre sur pied cette association féminine ?

Rose Masala Ndarabu : Tout est parti d’un simple constat d’un groupe de huit étudiantes de l’ancien ISTI (aujourd’hui IFASIC). Les femmes dans nos rédactions notamment dans la presse écrite de cette époque-là étaient moins considérées alors que nous avons fait les mêmes études. Vilipendées, elles étaient traitées de paresseuses, voire pire. Nous avons entrepris de mener cette lutte pour valoriser la femme congolaise et faire entendre cette voix qu’on voulait étouffer dans les médias, socle de la démocratie et du respect des droits de tous.

L.C. : En quoi a consisté cette lutte ?

R.M.N. : Raffermir nos liens, promouvoir le genre dans les médias et lutter contre les inégalités sociétales. Des figures comme Cécile Kalambay, Hortense Masamba, Clarisse Museme ont porté haut la voix de la femme des médias plaidant pour la promotion de droit de la femme, l’autonomisation de la femme congolaise par l’exemple en partant de celles qui sont dans le métier d’informer, d’éduquer et de divertir. L’UCOFEM est née un certain 17 septembre 1997 et œuvre pour la prise en charge des femmes dans les médias. C’est un parcours des combattantes.

L.C. : Quel bilan en 25 ans et quels sont les perspectives d’avenir pour l’UCOFEM ?

R.M.N. : 25 ans, c’est peu mais aussi beaucoup quand on sait qu’on ne nous donnait pas cette longévité. Le bilan est largement positif. Pendant notre mandat, nous continuons d’assister les femmes des médias, les encourager et susciter des ambitions. Nous réalisons plusieurs activités notamment la production des émissions sur le genre, sur les élections. Bref, sur toutes les activités de la vie. Le grand défi, c’était l’absence d’une politique visant l’amélioration des (conditions de travail) des femmes des médias. Nous avons mis à la disposition des femmes des médias une banque de données leur permettant d’atteindre facilement les femmes qui ont émergé dans la vie socio-politique. Sans nous arrêter à mi-chemin, nous avons de nombreux défis notamment la formation des femmes des médias à travers toutes les provinces de la RDC et la mise à niveau de celles qui sont dans le besoin de faire mieux. Pour une association qui vit des cotisations de ses membres par-dessus tout avec des rémunérations de misère, la tâche n’est pas facile. Il nous faut des moyens, de l’accompagnement tant le pays est vaste comme notre souci de faire mieux. Nous sommes convaincues que le redressement de ce métier partira des femmes. Nous avons besoin de soutien de toute part et d’un accompagnement, au regard du rôle que joue la femme dans la société. Il faut rendre hommage à celles qui ont servi à jeter une passerelle entre les anciennes et les jeunes dans le métier. En ordre de préséance : Cécile Kalambay, Hortense Masamba, Clarisse Museme, Dorothée Swede, Anne Mayimona et Rose Masala qui préside aux destinées de l’UCOFEM depuis mars 2021.

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A bâtons rompus avec Nicaise Kibel’Bel Oka

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