RDC/2022-2023. Le Gouvernement Tshisekedi au cœur de l’industrialisation de la SADC

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(Kinshasa/42^ème sommet de la SADC. Les Chefs d’État, témoins de la passation de fanion entre Chakwera et Tshisekedi).

« Je m’emploierai à promouvoir l’industrialisation au moyen de l’agro-transformation et de la valorisation des minerais et du développement des chaînes de valeur régionales en vue d’atteindre la croissance économique inclusive. » C’est en faisant cette profession de foi que le Chef de l’État RD congolais prenait les rênes de la SADC (South Africa Development Community), la Communauté de Développement de l’Afrique australe. Mercredi 17 août 2022, Kinshasa vibrait devant des chefs d’État de 16 pays membres de cette organisation africaine. Félix-Antoine Tshisekedi promettait de mettre à contribution les NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication), des instruments catalyseurs de l’industrialisation. Mais, soulignait-il, cela n’est possible que grâce à un

environnement de paix. Son homologue et président sortant de la SADC, le Malawite Lazarus Chakwera rappelait à juste titre aux membres de la SADC et à tous les Africains : « Personne, en dehors de l’Afrique, viendra construire l’Afrique comme nous voulons, selon notre vision. Il nous faut créer nos propres pools de ressources de développement grâce aux ressources naturelles et minérales capables de financer tout projet de notre développement. »  Le président Lazarus Chakwera et son successeur Félix Tshisekedi ont souligné des faits tristement célèbres qui ne permettent pas le décollage de l’Afrique : le pillage de la RDC et la guerre que lui mène le voisin rwandais. Pour le prédisent Lazarus Chakwera : « Le pillage des ressources naturelles de la RDC dont l’Occident est passé maître grâce à notre complicité est une honte, un péché qui exige repentance de notre part. L’Afrique est ouverte aux affaires mais l’Afrique n’est pas à vendre. » C’est dans cet appel à la conscience africaine que résonna avec force et colère légitime l’agression rwandaise de la RDC : « Ce sommet se tient au moment où la RDC est victime d’une agression lâche et barbare de la part de son voisin, le Rwanda. » Les mots ont leur poids. Nul autre que le Chef de l’État RD congolais ne peut mieux qualifier le comportement belliqueux du voisin rwandais. Ce, malgré toute la confiance et la fraternité qu’on donne à un voisin. Les deux discours du sortant et de son successeur traduisaient cette trahison de certains chefs d’État africains totalement voués au service de l’impérialisme occidental dans le mauvais rôle de pilleurs et de déstabilisateurs de leurs voisins. Rôle confié au Rwanda et à l’Ouganda en tant qu’États clients de l’impérialisme. Faire de la RDC, la meilleure destination du monde et pays solution.

Ressources naturelles et minérales, ressources humaines, la RDC est un don du ciel et un marché pour panser les plaies environnementales de l’humanité. Comment faire bénéficier à ses filles et fils cette manne ? C’est en valorisant la propriété intellectuelle à travers la jeunesse dans cette envie d’utiliser les outils digitaux que la RDC sera productive et prospère. Le ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya l’a si bien compris. Sous l’impulsion du Chef de l’État, le gouvernement Sama Lukonde s’attèle à valoriser les Terres rares notamment le lithium, le cobalt et autres qui participent à la fabrication des batteries et voitures électriques. Parce que la seule manière de peser face aux autres pays reste l’innovation dans les voitures et batteries électriques et les énergies renouvelables. Créer le marché digital, du cyber sécurité et des technologies stratégiques et l’expérimenter. Le marché digital de la SADC devra être tourné vers le futur, l’investissement léger, l’industrie de transformation des ressources naturelles et minérales. La mise en valeur de la chaîne de valeurs des batteries et voitures électriques, en tant qu’infrastructures de demain, va certainement révolutionner l’industrie de l’automobile et ses dérivés. Le 42^ème sommet de la SADC sous la mandature de Félix-Antoine Tshisekedi a pour thème : « Promouvoir l’industrialisation au moyen de l’agro-transformation et de la valorisation des minéraux et du développement des chaînes de valeur régionales en vue d’atteindre la croissance économique. »

Depuis la signature de l’accord de partenariat RDC-Zambie ayant abouti à la création du Centre africain d’Excellence (CAE), un centre de recherche en technique d’innovation pour conduire ensemble la gestion des ressources naturelles, Félix Tshisekedi a levé l’option : « Le continent africain doit désormais jouir de ses richesses grâce à la transformation de ses ressources naturelles. Nous allons créer la chaîne de valeur pour la fabrication des batteries électriques. Ce qui constitue un honneur pour l’Afrique et l’avenir économique de notre continent. » La RDC et la SADC ne devront pas rater la révolution économique portée par le développement des batteries, transition obligée vers les énergies propres.

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Nicaise Kibel’Bel Oka