RDC. Exilé politique en Belgique, Franck Diongo porte plainte pour tortures contre le général Christian Ndaywel
(Franck Diongo dans les bras de Moïse Katumbi, la fin’amour. Photo tiers).
Exilé en Belgique depuis décembre 2023 et aussitôt l’asile politique obtenu, Franck Diongo vient de porter plainte pour torture contre le général-major Christian Ndaywel, patron de la DEMIAP. Pour des observateurs avertis, l’argument de torture subi aurait servi à asseoir son dossier en Belgique.
Et pourtant !
Président du parti politique Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), Franck Ndiongo avait été interpellé par la Détection Militaire des Activités Anti-Patrie (DEMIAP pour détention d’une arme de guerre avec de faux documents. En détention à la DEMIAP, il déclencha une grève de la faim dans l’intention d’obtenir sa libération. Une source de son parti politique affirmait à l’époque à notre Rédaction : « Le camarade Franck Diongo a entamé une grève de la faim. Cela affecte sa santé dans des proportions inquiétantes. Il pourrait mourir s’il continue à s’abstenir de manger. Heureusement que les services médicaux de la DEMIAP, conscients du danger, lui ont donné des produits pour remonter sa force ».
En effet, selon une source fiable, Franck Diongo avait été sauvé de justesse grâce aux soins lui administrés par le médecin de la DEMIAP. Selon toujours cette source qui a requis l’anonymat et a reconnu l’humanisme de ce service : « Grâce aux soins lui administrés, la DEMIAP a empêché le camarade Franck Diongo de succomber ».
Quarante-huit heures après, l’infraction relevant de la compétence matérielle de l’Auditorat militaire, Franck Diongo a été mis à la disposition de l’Auditorat militaire pour présenter ses moyens de défense.
L’un des membres de son parti qui regrette l’acte que vient de poser son président, une plainte pour torture contre e général-major Christian Ndaywel, parle même de manque de reconnaissance de la part de son président : « Ceux des camarades qui lui rendaient visite à la DEMIAP témoignaient sur les conditions spéciales de sa détention où il était traité avec humanisme ».
D’autres membres de son parti regrettent que le fait que le camarade président Franck Diongo puisse passer opposant au régime de Félix Tshisekedi et convoler aux douces noces avec MoÏse Katumbi.
Effet, compagnon de lutte d’Étienne Tshisekedi, Franck Diongo a été arrêté et condamné à 5 ans de prison ferme en 2016 par la Cour suprême de Justice. A la prison centrale de Makala, son état de santé ne faisait que s’empirer dangereusement dans une indifférence totale du pouvoir de l’époque.
En mars 2019, soit deux mois seulement après la prise du pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi, Franck Diongo obtint la grâce présidentielle. Il recouvra sa liberté.
Les mauvaises langues racontent qu’il s’attendait à une nomination dans les institutions de la république au regard du combat mené aux côtés de feu Étienne Tshisekedi. Cette nomination n’est jamais arrivée.
Impatient, Franck Diongo oublia la personne qui l’avait sorti de l’enfer de la prison de Makala et reprit son combat cette fois-ci contre le pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi. Ce qui poussa les membres de son parti politique de le suspendre pour ingratitude notoire.
En 2023, il se porta candidat à l’élection présidentielle et s’aligna derrière Moïse Katumbi contre Félix-Antoine Tshisekedi. En décembre 2023, il gagne la Belgique et sollicite l’asile politique. Une fois l’asile obtenu, Franck Diongo décide de porter plainte contre le général Christian Ndaywel, devenu la bête noire du camp de Moïse Katumbi, et prend pour conseil Me Alexis Deswaef, celui-là même qui avait porté plainte en Belgique contre le général Christian Ndaywel dans le dossier de feu Cherubin Okende.
Pour de nombreux observateurs, Franck Diongo a déçu en mettant une croix sur toutes ces années de combat. Il n’avait pas de raison de s’exiler là où on lui demandait de justifier la détention illégale d’une arme de guerre avec de faux documents. Tout sauf l’ingratitude.
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Mathias Ikem