Monde. 3ème Guerre mondiale imminente à travers l’invasion de l’Ukraine par la Russie
(Carte montrant comment les troupes de la Russie envahissent l’Ukraine).
La Russie de Poutine a mis ses menaces d’attaquer l’Ukraine en exécution depuis jeudi 24 février 2022. Au point de déclencher la 3ème Guerre mondiale. La menace de l’agression était tellement pesante que le Secrétaire général des Nations-unies a fini par annuler son voyage en République démocratique du Congo pour s’occuper du dossier brûlant Russie-Ukraine. La Russie vient de reconnaître les territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine. Poutine a déclaré, comme pour défier le monde entier : « Les intérêts et la sécurité de nos concitoyens sont pour (eux) non négociables » et jeudi 24 février 2022, les troupes russes ont pénétré sur le sol de l’Ukraine avec des bombardements visant de grandes villes.
La Fédération de Russie se comporte justement en un pays qui bafoue mais également ignore les droits internationaux. D’où la question : « Jusqu’où va aller Poutine ? » La Russie de Poutine peut-elle se permettre de faire tout ce qui lui passe par la tête en ignorant le droit international, les règles et traités internationaux établis ? Etait-ce prévisible ? La question essentielle n’est pas de savoir ce qui se passe maintenant, mais pourquoi le monde et la communauté internationale lui ont laissé le temps de l’envisager et de mettre en pratique son plan d’invasion de l’Ukraine ? En tout cas, Poutine ne décolère pas, n’écoute pas la voix de la raison. Il semble déterminer dans sa folie d’envahir l’Ukraine. Comment la communauté internationale compte-elle arrêter cette vision arbitraire et conflictuelle de Poutine au même où les dés sont jetés ? Par la force ? Par le pouvoir de la négociation ? Les sanctions sont prises à l’encontre de la Russie. L’Allemagne suspend l’alimentation en gaz oléoduc russe. De son côté, la Grande Bretagne a pris des sanctions contre 5 banques et 3 oligarques russes. Les sanctions de l’Union européenne ont visé le secteur bancaire russe. Insuffisant. Mais la Russie continue de prendre des mesures actives envers d’autres États afin de les attirer vers le « côté obscur ». De plus, les mesures d’occupation, le meurtre d’innocents, le bombardement des jardins d’enfants, le cliquetis des armes sont enregistrés de la part des militaires russes. Le président de l’Ukraine qui a annoncé la mobilisation ses réservistes, a fait savoir aux Occidentaux : « L’avenir de la sécurité européenne se décide désormais en Ukraine. » Poutine fait fi de tout appel à la retenue même celui du Secrétaire général des Nations-unies : « Le monde est face à un moment de péril. » Poutine est convaincu de l’inopérabilité de l’OTAN.
N’est-il pas temps de renforcer les sanctions contre la Russie tout en se réunissant autour d’une même table pour discuter de la situation sécuritaire actuelle non seulement autour de la Fédération de Russie, mais aussi de véritables menaces mondiales émanant d’un État, n’importe lequel qui se croit tout permis ? Il faut décourager cette folie de Poutine pour ne pas servir de jurisprudence à d’autres monarques en ce XXIème siècle.
C’est depuis 2014 que le peule de l’Ukraine résiste à l’agression armée de la Russie. En 2008 déjà, la Russie s’est emparée d’une partie de la Géorgie. Tout cela n’est pas seulement une démonstration du pouvoir concentré dans une main contre un monde adéquat, mais aussi une tendance vers un autre scénario de folie de pouvoir d’une personne qui rêve toujours de l’ancienne URSS. Si le système de sécurité qui s’est développé dans le monde ne peut plus protéger les pays civilisés, il y a un risque réel de la 3ème Guerre mondiale. Elle opposera la Russie au monde occidental, avec des effets collatéraux dans les anciennes républiques soviétiques, en Afrique et dans le reste du monde.
Dans ce contexte, on peut rappeler que la Première Guerre mondiale fut provoquée par le meurtre d’une seule personne, que la Seconde Guerre mondiale fut l’œuvre d’un homme ambitieux et déséquilibré qui, par ses actions, a entraîné la mort de dizaines de millions de personnes autour du monde. Voulons-nous revivre ce scénario morbide en plein XXIème siècle ?
Regardez l’Afrique. La République centrafricaine, le Mali, le Mozambique… Ces pays ont connu au moins une intervention militaire de la Russie. Les outils militaires de Poutine, la très médiatique et contestée société militaire privée russe Wagner ne sont qu’une partie visible de l’iceberg que l’on observe actuellement. La Russie veut (re)conquérir le monde.
La peur réelle est que cette agression serve de jurisprudence en Afrique, continent déjà fragile et fragilisé, pour permettre à ceux qui rêvent de revisiter les frontières coloniales d’y prendre goût. La communauté internationale doit se liguer contre l’ambitieuse politique agressive de la Fédération de Russie. S’abstenir de condamner ou d’appuyer le peuple de l’Ukraine serait participer à la réalisation des actions et plans de la Russie Le monde civilisé ne le permettra pas, la société civilisée s’y opposera toujours.
Mathias Ikem