(Le Lieutenant-général et gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima Kongba en nouvelle tenue militaire. Photo tiers).
Couleur vert sombre. C’est la nouvelle tenue militaire des Forces armées de la RDC. A Goma, certains militaires des FARDC ont déjà reçu leur nouvelle tenue et l’arborent avec fierté, en plus d’un t-shirt et un pochon (sans bottine ni béret pour le moment). D’autres attendent encore. Selon une source militaire, deux conditions pour l’obtention de la nouvelle tenue militaire, à savoir être figuré dans la banque de données des Forces armées de la RDC (FARDC) et remettre l’ancienne tenue militaire. Certes, une seule tenue ne suffit pas là où, à l’époque des Forces armées zaïroises (FAZ), ils recevaient deux tenues militaires et accessoires tous les trois mois. Il ressort de l’observation à ce niveau que de nombreux militaires ne se retrouvent pas dans la banque de données. Certains n’ont pas une unité fixe et d’autres ne sont régis dans aucune liste. D’où la question : « Comment
Ces irrégularités sont à la base du vagabondage et de la divagation des hommes en uniformes. Ceux des militaires qui n’ont pas une unité fixe vagabondent et gonflent inutilement le nombre de militaires dans la ville de Goma. Certains mis à la dispo ne viennent qu’un jour par semaine pour signer la présence. Que font-ils les autres jours ? Ils se livrent au commerce général. Outre ce phénomène, d’autres officiers ont sauté des grades précédents et d’autres enfin portent des grades qui ne leur sont pas reconnus dans l’O.G. Des officiers affectés ailleurs ont laissé 3 à 4 éléments armés pour garder leurs domiciles. Le Nord-Kivu est devenu une chasse gardée de certains officiers pur des raisons inavouées. Devenus des chefs coutumiers « bami », ils négocient leur maintien au Nord-Kivu préférant le statu quo. Des officiers qui vont aux études scellent leurs bureaux jusqu’à la fin de leur formation. Des officiers arrêtés récemment lors du passage de l’Inspectorat général des FARDC ont eux-mêmes scellé leurs bureaux et sont partis avec les clés. Ce qui ne permet à personne d’autre d’y accéder. Même pas aux diverses archives oubliant par ce fait que le service militaire est comme une roue. Elle tourne. La pléthore de militaires mal employés ou pas du tout employés est due aussi à des affectations parallèles monnayées depuis Kinshasa par ceux qui refusent d’être déployés ailleurs. Car, il arrive que l’État-major général affecte sans se référer au consentement de la Force terrestre. La hiérarchie militaire est appelée à ne pas distribuer des tenues militaires à ceux dont les noms ne figurent pas dans la banque de données des FARDC et à les éloigner du théâtre des opérations.
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Mathias Ikem