(La population civile de Ruthsuru fuyant la RDF/M23 en errance à la recherche des lieux sûrs pour s’abriter.)
Village Bukombo, groupement Tongo, territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Dans un communiqué signé le général-major Sylvain Ekenge Efomi lundi 17 juillet 2023 parvenu à notre Rédaction centrale, les Forces armées de la RDC (FARDC)font état et dénoncent le massacre d’une dizaine de personnes (de sexe masculin) dont certaines utilisées comme porteurs, 4 autres portées disparues et 5 maisons incendiées dans la nuit du 15 au 16 juillet 2023. Bilan encore provisoire de l’incursion des éléments de la RDF/M 23 dans le village Bukombo et la colline de Rubona le surplombant. Le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge Efomi dénonce dans le même communiqué un autre massacre qui a lieu entre le 4 et le 6 juillet 2023 à Bugushu dans le même groupement de Tongo en territoire de Rusthuru par les mêmes éléments RDF/M23.
Selon la société civile de Bukombo qui donne plus de précisions, le drame s’est produit quelques heures après l’échec d’une tentative d’attaques des éléments RDF/M23 contre les positions des FARDC dans la localité Mushababwe près de Bambo. Des éléments RDF/M23 venus de Murimbi vers Kashavu, Lurere jusqu’à Mushabwe auraient rencontré une farouche résistance des FARDC. Lors de leur repli et chemin faisant, ils ont brûlé 5 maisons à Kashavu puis à Bukombo-centre et Rubona avant de s’installer sur la colline Konjo. Parmi les victimes, on compte les habitants de Kashavu où ils ont d’ailleurs brûlé des maisons et d’autres de Lurere et Kojo. Après les attaques desdites localités, des civils ayant cru y échapper ont été utilisés comme porteurs des bagages de ces assaillants avant d’être tués à leur tour.
Curieusement ce spectacle de désolation se déroule devant la Force régionale de l’EAC et la communauté internationale médusées comme si les populations civiles du Nord-Kivu étaient vouées éternellement à subir des atrocités. Il y a lieu de dénoncer et condamner en même temps la théorie du « mort au kilomètre » appliquée dans le cas de la RDC. Tout en respectant la trêve de la feuille de route de Luanda, les FARDC devraient se mettre en position de reconquérir la partie du territoire nationale occupée par le Rwanda et libérer les populations civiles soumises à une éternelle errance et/ou vivant dans des conditions infra humaines. L’intégrité et la défense du territoire nationale est à ce prix.
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Rédaction journal Les Coulisses