mardi, décembre 10, 2024
Défense & Sécurité

DAECH en RDC. Les USA et les Nations-unies confirment les enquêtes de Kibel’Bel Oka sans jamais le citer nulle part

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(Beni. Audience de la Cour militaire opérationnelle dans le procès contre les terroristes ADF/MTM. Archives Les Coulisses)

Nulle part dans des publications récentes sur la reconnaissance des moudjahidines MTM comme mouvement jihadiste puis comme des islamistes ayant fait allégeance à DAECH, nulle part on ne trouve le nom du journaliste congolais d’investigation Nicaise Kibel’Bel Oka. Nulle part allusion est faite à ses publications (journal Les Coulisses depuis une dizaine d’années et ouvrages depuis 2016). Et pour cause ? Il est un nègre congolais. Pire, il a osé défier les experts et chercheurs de tout bord sur la RDC. Mais la faute revient avant tout aux Congolais manipulés dans leur esprit des colonisés et instrumentalisés même 63 ans après l’indépendance.

Voici ce que dit un échange dans un forum : « J‘ai toujours demandé au journaliste Nicaise Kibel’Bel comment il fait pour se protéger car il est le seul qui arrive à indexer les responsabilités et complicités en citant nommément les auteurs au sein de la communauté locale, de l’administration locale, des FARDC, de la MONUSCO… et sur le plan régional voire internationale. Nicaise est incompris car les gens ne lisent pas ses écrits. Bien que nous avons toujours reproché au journaliste Kibel’Bel Oka son accent sur les Nande en tant que groupe ethnique au lieu de s’atteler sur les responsabilités individuelles. »

Le terroriste vit dans la population comme le poisson vit dans l’eau. Rien ne peut se réaliser sans l’appui et la collaboration de la population. C’est le principe élémentaire du terrorisme comme de la guérilla. Le péché de Kibel’Bel Oka aura été d’avoir signaler cette réalité indéniable d’une collaboration entre les NALU, les ADF/NALU, les ADF puis le MTM avec la population locale. Cet autre texto décrit bien la nature de cette haine : « Aux audiences privées de la Cour militaire dont Nicaise fait mention, le général Munkutu, président de cette cour, a regretté fort que ce fameux Kibel était en train de mentir au Gouvernement congolais de l’époque ! Pour ceux qui ne le savent pas, ce monsieur Kibel’Bel avait été envoyé à Beni autour des années 2000 par Joseph Kabila pour épier, guetter, taxer de tous les maux les peuples de la région en l’occurrence le Muyira. Que faire devant son mensonge et sa haine si flagrant ! »

Campagne de boycott du journal Les Coulisses et haine viscérale déversée sur Kibel’Bel Oka ne pouvaient en aucun cas se justifier. Sauf dans la seule intention de lui nuire et, pire, de le voir disparaître. Tous ceux de cette communauté qui s’approchaient de lui étaient menacés de mort. Tous ceux qui pouvaient soutenir la thèse du jihad comme Nyonyi Bwanakawa (ancien maire de Beni), Maître Omar Kavota étaient bannis de la communauté. La campagne de boycott de ses écrits fut lancée dès 2010 aggravée avec le dossier de 3 pères assomptionnistes à partir de 2012. Des menaces sur tout celui qu’on trouverait avec un journal ou un de ses livres. Les étudiants étaient interdits de faire référence à ses écrits dans leurs travaux. Le plus dur fut de se retrouver à la messe dite par des prêtres qui étaient derrière cette campagne. Même le donneur des leçons de droit de l’homme, Boniface Musavuli demanda que des jeunes « visitent le domicile de Kibel’Bel Oka ».

En réalité, la communauté locale fut otage de quelques personnes qui tiraient bénéfice de la présence des ADF/MTM (théorie des abeilles). Car, personne ne pouvait dire qu’il ne savait rien alors que le journaliste puisait la plupart de ses informations (sources) de la communauté à laquelle appartiennent tous ceux qui le menaçaient. La preuve est qu’en 17 ans de vie à Beni, la population n’avait jamais attaqué ses bureaux ni son domicile.

Coalisés avec le Groupe d’Étude sur le Congo (GEC) qui travaillait pour l’Université de New-York et Bridgeway Foundation qui montait des images contre les FARDC, on s’attaquait à ses écrits avec hargne et haine obligeant certaines de ses relations à ne plus le recevoir. Il était présenté comme dit haut « ennemi de la communauté Nande » envoyé par Joseph Kabila.

Aujourd’hui, les chercheurs et experts occidentaux, les Nations-Unies qui l’avaient mis sur the black list, GEC devenu EBUTELI, Bridgeway Foundation se targuent d’avoir découvert des liens entre les rebelles ougandais et DAECH. Les intellectuels congolais ont ténu à détruire la personne de Kibel’Bel Oka et ses recherches et tous ceux qui comme Omar Kavota, Nyonyi Bwanakawa Masumbuko et la journaliste Gisèle Kaj avaient compris tôt le langage des terroristes.

Entre résilience et empathie. Le travail dans la foi.

La dignité de chaque personne se trouve dans le travail, c’est-à-dire le fait d’être capable de participer utilement dans la vie de la société. Le travail dans la foi (In fide labora, notre devise au collège Christ-roi). Être précieux à ses propres yeux, ne pas se haïr, ne pas se sous-estimer, voilà le 1er principe de la vie. De nombreuses personnes l’ont soutenu convaincues qu’il agissait en vérité pour le bien de son pays et de l’humanité.

  1. Le Belge Thierry Clayes Bouuart (TCB).

Avec TCB de Beni pour Butembo (54 kms) dans une jeep de la BCDC. Chemin faisant, je lui ai fait part de mes recherches. Arrivés à l’endroit appelé « Panorama », on s’est arrêtés pour admirer la beauté de la nature. C’est à l’occasion qu’il demandera le point de vue de notre chauffeur, un musulman. Ce dernier, non seulement confirma mes propos mais y ajouta d’autres précisions de taille. J’étais sur la bonne voie. La discussion avec TCB me permit de prendre la décision de peaufiner mon travail et de le rendre public. En Belgique pour une large diffusion.

  1. La curie romaine/Vatican via le cardinal Robert Sarah.

Je reçus 4 à 5 mails du cardinal Robert Sarah au mois d’août 2015. L’essentiel se résumait en ceci : « Cher Nicaise, nous avons besoin de ton autorisation pour traduire tes écrits en latin afin que l’ensemble de la curie puisse avoir la même compréhension de ce qui se passe en RDC ». En effet, la Curie romaine s’était rendu compte que le journal Les Coulisses et l’Église universelle n’avaient pas la même approche des sujets sur la RDC notamment concernant la montée de l’extrémisme islamiste. La cardinal Robert Sarah remerciait Kibel’Bel Oka dont les écrits traduits et distribués « aux amis de la curie » dont le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, responsable de Justice et Paix montraient l’envol de l’islam sur le terrain jadis conquis par le christianisme. Malheureusement, après mercredi 9 septembre 2015, le mail de Nicaise Kibel’Bel Oka fut piraté et il n’y accéda plus. Vatican avait compris nos recherches et s’y était intéressé là où la CENCO ne voyait rien et gardait silence d’ailleurs jusqu’à ce jour.

  1. Le général Étienne Kasereka, Cmd 3ème Zdéf chargé des opérations.

Un dimanche, je reçus un appel du général Étienne Kasereka m’invitant à son domicile. Il m’envoya son escorte. Une fois chez lui, le général Étienne Kasereka me pria d’accepter des excuses au nom de la communauté à laquelle il appartient et à son nom propre pour toutes les injures et la haine déversées sur moi. Il me remit comme pour respecter la coutume 1 bouteille de Johnny Walker black label, 1 paquet d’allumettes, 1 sachet de sucre, 1 paquet de thé et un sac de riz. Plus important, il me remit avant de le quitter un document de 19 pages écrit de ses propres mains à lire et à le lui retourner. Quand j’ouvris l’enveloppe chez moi, je fus agréablement surpris. Le général Étienne Kasereka dressait un tableau incroyable de l’insécurité et des ADF dans le territoire de Beni. L’impression qui en sortait fut que nous nous étions concertés pour rédiger certains chapitres de mon premier livre, « L’avènement du jihad en RDC. Un terrorisme islamiste ADF mal connu ». Il avait une maîtrise incroyable du phénomène ADF. Du fait de son appartenance à la communauté qui ne voulait pas admettre sa collaboration avec l’ennemi, il s’était recroquevillé sur lui-même et avait gardé silence pour ne pas être taxé de traître.

  1. Le général Delphin Kahimbi pour le compte des USA

Le 17 janvier 2018, je rends visite au ChefEmg Didier Etumba à la tête d’une forte délégation des FARDC à Kampala. La proximité avec le général Didier Etumba fit réagir le général Kahimbi qui voulait savoir si j’étais officier FARDC et avec quel grade. Le général Didier Etumba rétorqua : « Tu ne le connais pas ? Présente-toi alors ». Aussitôt que je prononçai mon nom, il me reconnut et déclara : « J’ai acheté 16 exemplaires de ton livre. D’abord 10. J’en ai donné un aux Américains qui l’ont dévoré puis ils m’ont demandé d’autres. J’ai acheté 6 autres pour leur remettre. » Effectivement, le général avait acheté 16 exemplaires du livre sur les terroristes ADF. Les Américains l’ont dévoré et, le moment venu, ils ont reconnu les liens entre les ADF et DAECH. Naturellement sans citer le nom de Nicaise Kibel’Bel Oka. C’est depuis cette lecture que les Congolais ont commencé à croire au terrorisme ADF dans le territoire de Beni.

  1. David Gresley et l’exemplaire remis à Guterres

Embusqué un jour par un inconnu, ami de mon ami, avec tout le respect possible, l’inconnu me déclara : « J’assiste à des réunions à la MONUSCO tenue par Mme Leila. Lors d’une d’elles, elle voulait s’en prendre à vos écrits. L’Américain le plus influent de la MONUSCO, David Gresley lui coupa la parole et dit publiquement : « Laissez ce journaliste tranquille. Si la RDC avait 5 ou 10 journalistes qui comprennent mieux la situation de l’est comme lui, la mission aurait déjà fermé ses portes. » Toujours en cette année, un haut cadre des Nations-Unies me conseilla de tout faire pour remettre un exemplaire du livre au Secrétaire général des Nations-Unies : « C’est un grand intellectuel qui lit avec soif ce qui lui passe par les mains. Remettez-lui votre livre. » Il reçut un exemplaire du livre par une autorité provinciale auprès de qui j’avais sollicité le service. La MONUSCO prise en flagrance, le Secrétaire général déclara les ADF mouvement terroriste sur le sol congolais. Cette même année, le chef de bureau MONUSCO Grand Nord fut remercié pour ses accointances avec les ADF.

2020 et 2022. Fondation Mzee Laurent Kabila

En décembre 2019, la présidente de la Fondation Mzee Laurent Kabila, la député nationale Jaynet Kabila tomba sur nos écrits. Elle n’en revenait pas. Elle me pria de donner la première leçon publique Mzee Laurent Kabila à la commémoration du 19ème anniversaire de son assassinat. Devant un public de plus de 600 cadres et pour la première fois depuis le départ du maréchal Mobutu, le mythique studio maman Angebi vibrait. Nicaise Kibel’Bel put exposer sur ses recherches. En 2022, ce fut devant une soixantaine de théologiens musulmans, Chiites et Sunnites, à Kinshasa dans la salle de la paroisse Notre Dame de Fatima électrisée par un débat houleux organisé encore par la Fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila.

Conclusion

In fide labora. Le travail dans la foi, soutenu par la prière des personnes de bonne volonté. Dans cette aventure, il y a des moments de joie pour la profondeur et la pertinence du travail réalisé et l’accueil de personnes pleines de spiritualité. Dans le silence comme l’exige le travail de l’investigation. Les incrédules sont tombés dans le jeu des manipulateurs. Bien des choses pouvaient être évitées notamment les massacres des populations. Malheureusement les gens voulaient que soit décrété le génocide des Nande comme si c’était un trophée. Peut-être que les 3 prêtres de Mbau, le père Vincent Machozi et l’abbé Apollinaire Malu-Malu seraient encore parmi nous. Mais les voies du Seigneur sont à la fois insondables et impénétrables.

Contrairement ce que chante papa Wemba (chanson wake up), on ne peut pas manipuler le destin. Chacun a son destin. La bêtise du crocodile (bozoba esala ngando) qui a fui la pluie pour se jeter dans la rivière, des intellectuels ont travaillé pour les Américains qui les manipulaient, leur ont remis des rapports sur le nombre de morts et, à la fin, les mêmes Américains leur ont dit : non, non, c’est DAECH, pas le général Mundos. Certains se ravisent et demandent qu’on reconnaisse les travaux de Kibel’Bel Oka et d’autres, taiseux, se mouchent.

Qu’avons-nous gagné ? Rien de nouveau sous le soleil. Ni les Américains moins encore les experts de l’ONU, c’est le travail du journaliste Kibel’Bel Oka qu’on exploite sans le citer.

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Nicaise Kibel’Bel Oka

 

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