mardi, décembre 10, 2024
Edito

États-Unis. Kamala ou Trump. Quelle est la part des damnés de l’impérialisme ?

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Mardi 5 novembre 2024, le monde entier restera branché sur l’élection américaine.

Kamala Harris ou Donald Trump, quelle est notre part à nous qui sommes unis par l’agression rwandaise et des bombardements de la RDF ? Qu’est-ce que cela va changer pour de millions des déplacés de l’agression rwandaise ?

Tous les grands médias nous font savoir que notre sort, le sort de l’humanité est scellé avec l’élection présidentielle américaine. Pour le meilleur et pour le pire.

Convaincues et sceptiques devant cette réalité, nos populations depuis Gaza, l’Ukraine, le Liban, le Soudan et la RDF se déchirent en choisissant qui Harris, qui Trump. Avec espoir que le Rwanda stoppera net son aventure au Congo, que les multinationales reviendraient au bon sentiment humaniste et arrêteront de piller nos minerais, que les États-Unis, parmi les plus grands pollueurs, soutiendront les différentes COP en faveur du climat et de la préservation de la biodiversité.

La priorité de la politique américaine, et ce, pour tous les chefs d’état qui se sont succédé à la Maison blanche, est restée la même : Faire avancer les intérêts économiques (impérialistes) américains. C’est ce qui permet aux États-Unis de poursuivre depuis des décennies un objectif de puissance et de profit.

Qu’il soit Trump ou Kamala Harris, comme hier avec Bill Clinton et Bush père et fils, c’est l’Amérique d’abord. Pour les Américains, il est question de s’assurer que la puissance américaine n’aura pas de rivale à l’échelle mondiale. Et tant que la Chine se mettra à menacer les marchés potentiels américains, les Américains, dans leur inquiétude, monteront des guerres hybrides comme au Congo.

Avant même la fin de la 2ème guerre mondiale, l’administration américaine avait dessiné les grandes lignes d’un nouvel ordre économique international fondé sur le partenariat entre le gouvernement et les milieux d’affaires faisant que l’homme le plus puissant du monde ne soit pas le président des États-Unis mais les multinationales.

Aux États-Unis, le pouvoir repose sur la propriété et la capacité à diriger l’économie. C’est ainsi qu’on note la contribution personnelle du milieu des affaires américain à l’élaboration de la politique extérieure des États-Unis.

C’est de là qu’est né le projet qu’on appelle « le grand domaine ». Ce grand domaine recouvre toutes les régions destinées à subvenir aux besoins de l’économie américaine. C’est, en réalité, l’espace mondial stratégiquement indispensable pour s’assurer la maîtrise du monde. Même par la violence.

Et la RDC dans tout cela ?

Toujours en vue de cette subordination totale aux intérêts nationaux des États-Unis, on attribua des stratégies spécifiques à certaines régions du grand domaine ainsi qu’aux institutions internationales chargées de l’organiser et d’en assurer le contrôle. Mais également à des États clients notamment le Rwanda et l’Ouganda présentés comme des États éclairés ayant mission d’empiéter sur la souveraineté de la RDC pour accompagner cette politique.

D’où la question : « Quel intérêt pour un Congolais à fanatiser l’une ou l’autre de deux candidats tant que la déstabilisation du Congo est dans l’agenda américain ? ».

Dans leur débat, aucun candidat n’a abordé le problème du Congo avec ses millions de morts.

Je nous invite à partager les émotions contagieuses américaines. Et à y réfléchir par deux fois.

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Nicaise Kibel’Bel Oka

 

 

 

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