Les Coulisses RDC Plus profond que les Grands lacs
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(Goma. Le Gou-pro, les 3 ministres délégués de Kinshasa et le Dg de FONAREV de lors de la cérémonie d’hommage aux victimes des bombardements de la RDF. Photo Les Coulisses).
« Aidez-nous s’il vous plaît monsieur le Président de la République à retourner dans nos villages ». Tel est le message des survivants envoyé au Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi lors de la cérémonie d’hommage aux 35 compatriotes du camp des déplacés de Mugunga, victimes des bombardements de la RDF.
En terme clair et sans équivoque, les survivants demandent au Chef de l’État de tout mettre en œuvre pour (nous) épargner des massacres en cascades, rappelant ainsi que Kigali n’est pas à son premier forfait et qu’il est dans son ADN de bombarder des camps des déplacés depuis que le FPR a pris le pouvoir. On doit réapprendre à mourir
Les délégués du gouvernement central dépêchés sur le lieu dont Modeste Mutinga (ministre des Actions humanitaires), Albert Fabrice Puela (ministre des Droits humains), Patrick Muyaya (ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement) ont vécu en direct cet appel pressant des habitants de Goma et des déplacés de la guerre d’agression.
« Le garant de la nation est obligé à trouver des voies et moyens pour mettre un terme au calvaire des populations de l’est du Congo qui ploient sous le poids du conflit rwando-rwandais transplanté au Kivu. Pas dans la compromission ni dans la soumission », a déclaré un Gomatracien.
« Trente (30) années de souffrance, de perte des êtres chers, de deuil interminable… Il faut siffler la fin de la récréation par avec des réactions robustes à la provocation de Kigali. Il faut sortir du piège de la guerre dont la manifestation visible reste encore des camps des déplacés pour qui on doit chercher de l’aide même auprès de nos bourreaux », a martelé une dame la quarantaine sonnée.
Trente années durant, par-delà la violence aveugle infligée aux populations de l’est, la guerre reste le seul moyen accepté par les parrains du Rwanda pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs. Les grandes puissances continuent à armer Kigali dans la perspective de piller les richesses du Congo sans aucune compassion pour les populations congolaises.
Il faut faire la guerre sur tous les plans possibles. Il faut bien la faire en stratège. Elle est la seule voie indiquée. Non pas qu’on aime la guerre mais parce qu’on l’impose au Congo. Elle est la seule façon d’imposer la paix chez les voisins. Un membre de la société civile a rappelé : « La violence à l’état pur gouverne le Rwanda. Il respire la violence, se nourrit de cette dernière, s’épanouit dans la violence et vit de la violence armée. Et donc, la guerre reste la vérité de la paix ».
Lors du briefing animé dans la soirée par les délégués du gouvernement central, les mêmes préoccupations sont revenues dans les questions des journalistes. Il faut ramener à tout prix la paix. Il faut imposer la paix armée. Pas une paix de cimetière. Une vraie paix est la seule façon d’honorer la mémoire de tous les compatriotes qui meurent dans la défense de la nation agressée injustement depuis trente années.
Il faut soutenir les FARDC au front. Il faut soutenir les Wazalendo et tous ceux qui se battent pour l’intégrité du Congo.
Les ministres Patrick Muyaya et Fabrice Puela ont assuré l’opinion qu’un travail d’assemblage des preuves de toutes les atrocités causées par les rébellions rwandaises au Congo est menée pour que les auteurs répondent devant la justice internationale pour crimes de guerre et génocide.
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Mathias Ikem
