(John Numbi, héros malheureux et malchanceux de la RDC. Photo tiers).
Chantage ou menaces, la dernière sortie médiatique de John Numbi est à prendre au sérieux. Ses menaces contre la république surviennent juste après le dépôt à la CENI samedi 7 octobre 2023 de la candidature à la présidentielle de Félix-Antoine Tshisekedi. L’événement présente deux symboles des attentes déçues.
D’abord, il coupe court aux folles rumeurs répandues sur les réseaux sociaux d’une rencontre à Lubumbashi entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi sous la médiation de Jakaya Kikwete. Ensuite, il met fin au suspense de tous ceux qui appelaient de tous leurs vœux à une transition permettant à inclure la famille politique FCC. Le même Numbi, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, a craché sur Joseph Kabila.
Il est aujourd’hui établi (depuis samedi 7 octobre 2023) que les élections auront bel et bien lieu sauf à consulter l’oracle. Même l’hésitant Martin Fayulu s’en est rendu à l’évidence. Une vingtaine (24 au total) de candidats vont concourir pour la gestion de la RDC pour les cinq années à venir. Naturellement les abstentionnistes n’auront à s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Menaces ou chantages de John Numbi. Rien ne peut laisser au hasard. Parce que le hasard comme l’amour n’existe pas.
Qu’on se rappelle la déclaration de Christian Mwando Simba d’une sécession du Katanga si d’aventure la candidature de Moïse Katumbi était rejetée. Qu’on se rappelle les différentes sorties médiatiques de certains ténors du FCC menaçant le processus électoral. Qu’on se rappelle les propos de Corneille Nangaa appelant à mettre fin au régime Tshisekedi. Qu’on se rappelle aussi les nombreuses interpellations des personnalités soupçonnées d’accointance avec le M 23 et le Rwanda. Et pourquoi pas les Wazalendo (de la ville) version messianique.
La question n’est plus de savoir si John Numbi fait peur au point d’ébranler les murs de la république mais de savoir comment la république, notre bien commun, peut-elle parer à toute éventualité en cas des menaces internes réelles.
Certes, le tigre ne chante pas sa tigritude, il saute sur sa proie. Il faut ne rien négliger. La république compte de nombreux aigris politiques pour avoir perdu les avantages indûment acquis.
John Numbi dit avoir des officiers des FARDC qui répondent encore de lui. On peut le croire sur parole mais, dans le cas où il serait sérieux, ne met-il pas ces officiers en danger ? D’autre part, quel est ce Congolais qui pourrait encore réclamer le retour de John Numbi aux affaires sachant le mal qu’il fait à la nation ?
Pour rappel, en 2008, il a joué à la déstabilisation du CNDP en faveur de Bosco Ntaganda et participé à la fameuse opération de « mixage des troupes » ayant abouti trois années après à la création du M 23. Pour les services rendus, une récompense d’un kraal de vaches transportés de Goma jusque dans sa ferme au Katanga. John Numbi, héros malheureux et (presque) maudit, vit dans l’errance comme Caën.
Qui peut souhaiter le retour aux affaires de pareil homme ? Comme rien ne peut être négligé, les services doivent ouvrir l’œil (et le bon) pour étouffer dans l’œuf toute tentative de déstabilisation du pays. Les guerres que certains ont accompagnées n’ont pas cessé de produire des effets nuisibles à la nation congolaise. Halte au projet de la balkanisation de la RDC.
Nous vous donnons la vraie information et nous en payons le prix. Soutenez-nous. Votre contribution financière est attendue. Contact utile : +243 998 190 250 et/ou +243 824 244 844
Rédaction journal Les Coulisses