samedi, novembre 9, 2024
Economie

RDC/Projet CHRISNOVIC. Le FPI alloue 2,3 millions $ dans l’accompagnement financier

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( Vanga/Kwilu. La délégation gouvernementale visite les plantations de palmiers à huile).

Deux millions trois cent mille dollars $. Tel est le montant que le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) a investi dans le cadre du projet CHRISNOVIC avec une possibilité de créer 3 mille emplois. Installé à Vanga dans le Kwilu, le projet CHRISNOVIC englobe une palmeraie de 500 hectares dont 300 à maturité, des pépinières et une usine moderne d’extraction et de production d’huile de palme brute, palmiste, raffinée, savon et biodiesel en pleine installation par des ingénieurs chinois.

Une délégation forte de 4 membres du gouvernement comprenant François Rubota Masumbuko ( ministre d’État au Développement rural et chef de la délégation), Désiré Nzinga Birihanze (ministre de l’Agriculture), Julien Paluku Kahongya (ministre de l’Industrie) ainsi que Mme Nana Manwanina Kiumba (ministre près le Président de la république) a effectué une visite sur le lieu mercredi 7 septembre 2021 pour voir de visu les efforts d’industrialisation de cette partie du pays. Au regard de ce que la délégation a découvert, le ministre François Rubota a encouragé le compatriote Hyacinthe Kabamba, promoteur dudit projet en ces termes : «  Vous méritez les encouragements et l’accompagnement du gouvernement. Un tel projet nécessite d’énormes moyens. C’est à peine imaginable de voir des compatriotes piloter de tels projets qui entrent dans la vision du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi. Voilà pourquoi ils doivent être accompagnés pour matérialiser ce qu’ils entreprennent. »

Pour sa part, Julien Paluku Kahongya, le titulaire du portefeuille de l’Industrie, qui a fait de la redynamisation des industries existantes son cheval de bataille, afin de permettre l’exécution correcte du Plan Directeur de l’Industrialisation (PDI) de la RDC  a déclaré : « Avec ce que nous avons vu et les espoirs que ce projet suscite, le FPI va encore accompagner financièrement le compatriote Hyancinthe Kabamba afin que son rêve pour le bien de la population congolaise en général et kwiloise en particulier devienne non seulement une réalité mais qu’il serve aussi de modèle et de motivation pour d’autres opérateurs économiques

Comme il l’avait annoncé devant députés, sénateurs et diplomates à Kinshasa, le gouvernement de la république, à travers le ministre Julien Paluku Kahongya vient de lancer la première étape de la nouvelle trajectoire industrielle de la RDC. Par cette descente à Vanga sur les bords de la rivière Kwilu, l’on appréhende cet effort de redynamisation des industries existantes et la renaissance de celles qui ont disparu manifesté par le gouvernement des warriors. L’appui en financement que le FPI, levier de l’industrialisation de la RDC, vient d’apporter au projet CHRISNOVIC répond à la politique de doter la RDC d’ une économique diversifiée et compétitive. Avec les 3 mille emplois que va générer ce méga projet dans le territoire de Bulungu, c’est une véritable bouffée d’oxygène dans la lutte contre la misère et la pauvreté mais surtout contre l’exode rural de cette jeunesse qui dépeuple l’arrière-pays pour Kinshasa. Cette action qui réactive la nostalgie de la belle époque de la prospérité de cette partie du pays est à saluer de deux mains par les fils et filles du Kwilu.

Pour rappel, cette région du Kwilu ( secteurs et territoires ) est réputée par une terre propice à l’agriculture industrielle. Bien avant, durant et après l’indépendance du Congo, la multinationale UNILEVER avait installé, grâce à des hectares de palmiers à huile, toute une chaîne d’usines de production et de raffinage de l’huile de palme et des noix palmistes dénommées « Huileries du Congo Belge -HCB) avec Leverville, aux confluents des rivières Kwilu et Kwenge, comme capitale. Les Plantations Lever au Congo ont fourni pendant des décennies de gloire de notre pays la matière première qui avait permis à ses appendices (MARSAVCO et sa branche commerciale SEDEC motor et trading) d’inonder le marché africain des produits de première nécessité tels que Blue band, une gamme variée d’huile végétale et de savons de toilette et de lessive en poudre comme en dur, etc) avec des bateaux magasins navigant sur les affluents du fleuve Congo. L’on se souvient encore des routes à terre battue sur lesquelles des voitures VW pouvaient rouler jusqu’à 80 km/h grâce aux travaux de cantonnage manuel.

Nicaise Kibel’Bel Oka

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