Les Coulisses RDC Plus profond que les Grands lacs
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(Cité de Kiwanja dans le Rutshuru au Nord-Kivu. Photo archives).
Samedi 18 mai 2024. Kiwanja/Rutshuru. Un agent de la MONUSCO répondant au nom Laurent Malindo travaillant comme Assistant de liaison communautaire (ALC) a été violemment agressé par un jeune garçon alors qu’il se trouvait dans la rue pour ses affaires personnelles. Cette rixe qui a tourné aux coups de poing, a révélé les relations existant entre cet agent de la MONUSCO et le M23/RDF. Après avoir été sérieusement roué des coups, Laurent Malindo a trouvé son salut en se réfugiant in extremis dans la base militaire marocaine de la MONUSCO après avoir franchi la barrière.
Une fois en lieu sûr, Laurent Malindo a passé un coup de téléphone au commandant Brigade des rebelles du M23. Il a fallu moins de dix minutes pour que la police du M23, récemment mise en place dans la cité, puisse intervenir. Elle a alors appréhendé le garçon.
L’adolescent, identifié comme étant Issiaka, a été arrêté et ligoté par les forces du M23. Après avoir été torturé dans les locaux du groupe armé non loin de la base MONUSCO, son état de santé soulève des inquiétudes. Il serait entre la vie et la mort.
Des sources proches de l’affaire révèlent que Laurent Malindo, Assistant de liaison communautaire (CLA) entretient depuis des années des liens étroits avec le M23 malgré son rôle officiel censé requérir la plus stricte neutralité. Cette affaire soulève également des interrogations sur le positionnement permanent et atypique de Laurent Malindo à Kiwanja.
En effet, contrairement à la pratique habituelle qui exige des rotations, Laurent Malindo est le rare à ne pas bouger alors que ses autres collègues des Affaires civiles sont permutés régulièrement. La population locale a toujours soupçonné Laurent Malindo d’être de connivence avec le M23 et de travailler comme leur agent au sein de la MONUSCO.
Cet acte de recourir à tout moment à la force du M23 pour régler de petits problèmes ne fait qu’accroître le sentiment anti-MONUSCO déjà bien ancré chez les populations congolaises, en particulier à Kiwanja où la Mission onusienne peine à restaurer sa crédibilité. Dans l’entretemps, il faut retirer le jeune Issiaka des griffes du M23.
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Justin Honlay
