jeudi, octobre 3, 2024
Politique

RDC. WAZALENDO. Cet arbre qui cache la forêt sur les traces des maï-maï MUDUNDU 40 du Sud-Kivu

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(Des Wazalendo posent avec joie lors  de leur marche spectaculaire dans Goma).

47 personnes tuées mercredi 30 août 2023 dont certaines non identifiées sinon membres de la secte mystico-religieuse dénommée Wazalendo et un élément de la Police nationale congolaise.

Vite, les tireurs de ficelles ont lancé l’opprobre aux FARDC et se sont attaqués au gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima Kongba. Ceux qui digèrent mal l’état de siège et lui attribuent sa non levée l’ont couvert des injures simplement parce que la nation a envoyé Constant Ndima sur leur terre. Même ceux qui lui attribuaient la paternité des Wazalendo se sont pris à lui.

Certes, on ne peut jamais se réjouir d’un mort quel qu’il soit. Le nombre de tués importe peu. Wazelendo, c’est quoi ? C’est qui ? Quelle est son origine ? Est-il un mouvement reconnu par l’État congolais ? Sur ce sujet, tout le monde se tait.

Ce qui se serait réellement passé pour en arriver aux morts

Durant toute la semaine qui a précédé le 30 août 2023, les autorités de l’état de siège ont tenté de dissuader les adeptes de la secte Wazalendo de renoncer à leur marche visant la MONUSCO, l’EAC et les ONG qui opèrent dans la ville de Goma. Le compromis trouvé consistait à une autorisation d’une marche la journée sans violence (sans attaques des installations ni des personnes et des biens).

Dans la nuit du 29 août 2023, les services ont été informés des intentions avérées du groupe. On a alors positionné des policiers dans des points chauds de la ville et au niveau du territoire de Nyiragongo d’où devait partir la marche. Vers 4 heures du matin, les adeptes de la secte ont lancé la marche vers leurs cibles. La police nationale n’a pas pu les contenir. Ils ont neutralisé un élément de la PNC, les autres ayant pris la fuite. D’où le recours aux Forces armées pour contenir une foule qui refusait de se soumettre à la sommation.

Toute la question reste : « Qui a donné l’ordre aux Forces spéciales d’attaquer les spiritos Wazalendo pour arriver à ce carnage ? » Dans une zone rouge où l’on craint l’infiltration de la RDF et on pourrait (bien/mal) lire les intentions des uns et des autres, le pire est vite arrivé.

Cibler le camp des déplacés Tutsi de l’ACOGENOKI

Selon une information parvenue à la Rédaction centrale du journal Les Coulisses, les Wazalendo avaient ciblé aussi les Tutsi de Kitchanga (Masisi)hébergés dans le site ACOGENOKI. Pourquoi les Wazalendo devraient-ils cibler uniquement les Tutsi ?  Là est toute la question. Pour y répondre, il faut remonter à la déclaration du président Kagame faite au Benin justifiant sa guerre d’occupation des certaines localités de Rutshuru et Masisi. Après ladite déclaration, une centaine des Tutsi (près de 130 personnes, femmes et enfants) en provenance de Kitchanga se sont retrouvés comme par miracle à la grande barrière. Motif évoqué ? Ils étaient menacés d’extermination et ils voulaient retourner au Rwanda.

Selon une source fiable qui s’est confiée à notre Rédaction, des véhicules les attendaient au niveau de Gisenyi. Ils n’avaient sur eux aucun document pouvant les identifier. La DGM saisie, les a convaincus de ne pas traverser et que s’ils y tenaient, d’obtenir d’abord des documents migratoires. La DGM a mis à leur disposition trois bus, selon une autre source proche de la DGM.

Les autorités de l’état de siège ont pris langue avec la communauté Tutsi à Goma. Dans les discussions, il s’est avéré qu’il existe trois tendances antagonistes dans la communauté Tutsi dont l’une a soutenu la démarche de ces personnes pour rejoindre le Rwanda. Finalement Emmanuel Kamanzi a accepté de leur octroyer le site ACOGENOKI où ils sont gardés par des éléments de leur communauté choisis dans le rang de la PNC.

Wazalendo, une secte mystico-religieuse d’un gourou Mushi au service de Kigali ?

Wazalendo, c’est dans quelle langue ? Quel est la signification de ce nom sorti du néant ? Il semble que les « vrais » Wazalendo se trouvent au front contre la RDF/M 23. S’il y a des vrais, il doit y avoir nécessairement aussi des « faux ».

Les Wazalendo dont question sont pour la plupart des Bashi, originaires du Sud-Kivu qui auraient reçu mission divine de libérer le Nord-Kivu.

Quand on interroge l’histoire, on constate : le président de la rébellion du M 23 s’appelle Bertrand Bisimwa. Il est Shi du Sud-Kivu. Le gourou de la secte mystico-religieuse Wazalendo s’appelle Éphraïm Bisimwa. Il serait aussi Shi du Sud-Kivu. L’ancien chef du M 23, le pasteur Runiga, est aussi Shi du Sud-Kivu. Ceci rappelle une milice très active et très médiatisée dans les années 1998 qui opérait dans le Sud-Kivu, Mundundo 40 totalement financée et équipée par Kigali. Trop de coïncidence quand même. Or, le hasard comme l’amour n’existe pas sauf par des preuves. Les Shi doivent réagir pour fixer la nation.

Dans la semaine du 20 au 28 août 2023, les adeptes de cette secte mystico-religieuse ont marché dans les artères de Goma avec des effigies de Kimpa Vita, Simon Kimbangu, Patrice Lumumba, Joseph Mobutu, Mzee Laurent-Désiré Kabila, Étienne Tshisekedi et comble de tout, saucissonnées à celles des présidents Hutu du Rwanda et du Burundi assassinés dans le crash de leur avion le 4 avril 1994.

La question que l’on peut se poser est simple : « Qu’est-ce que les libérateurs congolais ont à voir avec Juvénal Habyarimana ? N’est-ce pas une manœuvre du voisin pour justifier comme à son habitude l’alibi des FDLR qui veulent déstabiliser le Rwanda ? fait curieux s’il en est un, depuis l’exhibition publique de ces gens, la population de Goma suit leur théâtralisation en observateur. Tout en condamnant le carnage parce que la vie humaine est sacrée, les esprits avisés devraient d’abord s’interroger sur cette nébuleuse surgie du néant.

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Rédaction centrale journal Les Coulisses

 

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