RDC. 2ème congrès BUREC sous le thème du relèvement et soutien aux institutions démocratiques
Les rideaux sont tombés jeudi 9 décembre 2021. Le Bloc Uni pour la Renaissance et l’Émergence du Congo (BUREC) a clôturé son congrès de deux jours tenu du 8 au 9 décembre 2021 dans la ville de Bukavu à la satisfaction générale et bénéfique de tous les congressistes et autres sympathisants et alliés de ce parti politique cher à Julien Paluku Kahongya. BUREC grandit en âge et en sagesse. Le congrès du BUREC, tenu dans une ambiance de sincérité, d’unité et d’amour, a connu trois temps forts inoubliables pour les participants. D’abord, les congressistes ont réélu Julien Paluku Kahongya à la présidence du parti pour un mandat de 5 ans. De deux, les congressistes ont déclaré urbi et orbi le soutien du BUREC à la candidature de Félix-Antoine Tshisekedi à la présidentielle de 2023 pour un deuxième mandat: « Nous ne sommes pas encore prêts à faire cavalier solitaire. Plus clairement, nous comptons encore sur nos alliés comme ils peuvent également continuer à compter sur nous. Et c’est le sens de notre appartenance à l’Union Sacrée de la Nation, pilotée de main de maître par S.E. Félix-Antoine Tshisekedi, Président de la République et Chef de l’Etat. » Le troisième temps fort fut la leçon politique de Julien Paluku Kahongya, autorité morale et président réélu du BUREC. Le ministre de l’Industrie a exposé brièvement sur le « Leadership transformationnel » pour nos pays africains et particulièrement pour la République démocratique du Congo. Il a rappelé : « Nous sommes restés longtemps prisonniers des modèles coloniaux bons pour une époque mais moins adaptés à l’évolution actuelle du monde », citant en exemple les économies africaines basées sur la production et les exportations, un système éducatif inadapté aux réalités locales. Julien Paluku Kahongya a stigmatisé « Nos systèmes politiques copier-coller qui déstructurent, parfois, la cohésion et l’unité. (…) Aujourd’hui ces systèmes passés sous les filtres des essais-erreurs ailleurs, nous sont imposés sans être passés par les mêmes filtres d’expérimentation chez nous. » En pédagogue avéré, Julien Paluku Kahongya a pris la métaphore du Bateau Titanic qui heurte un Iceberg et des passagers obligés de se jeter à l’eau sans avoir suivi un seul entraînement de natation. Il s’en suit la noyade collective : « C’est ça l’Afrique, c’est ça, parfois, la RDC. Nous sommes noyés et/ou noyautés même. Nous sommes étranglés par l’eau, cherchant qui FMI, qui Banque Mondiale, qui ONG pour tenter de nous sauver. Nous sommes soumis sous perfusion. Il suffit que celui détient la perfusion l’arrête pour que mort s’en suive. C’est ça nos pays africains, difficiles de se détacher des perfusions devenues permanentes.» Julien Paluku Kahongya propose un leadership transformationnel pour nos pays africains. Ce leadership se veut transformateur parce qu’il doit entraîner des changements radicaux positifs. Il doit porter sur l’innovation pour contribuer à la transition vers la durabilité. Et de renchérir : « Il s’agit pour les dirigeants africains d’apprendre à apprendre, d’opérer un certain nettoyage des croyances, de savoir élargir les horizons, de voir au-delà de leurs intérêts pour envisager ceux d’autrui, de la société et de la collectivité. C’est la voie pour innover et agir différemment. » Il a appelé les intellectuels à sortir des sentiers battus pour détecter les pièges dans lesquels nous tombons le plus souvent. Pragmatique comme dans son habitude, Julien Paluku Kahongya a proposé des pistes de solution se résumant à 4 moments: Créer une vision inspirante du futur désirable ; motiver et inspirer les gens à s’engager dans la vision ; gérer la réalisation de la vision et entraîner et construire une équipe pour la réalisation de la vision. Il appelle à quitter le stade de bonnes intentions en créant nos propres visions basées sur des motivations objectives qui reflètent les réalités de nos pays.
Pour lui, le 2èm Congrès du BUREC doit être une occasion de (nous) interroger sur nous-mêmes en évaluant les 4 étapes évoquées pour nous mesurer à l’épreuve des évidences. Le leadership transformationnel doit donc rassembler les compétences nécessaires pour réaliser les transformations voulues. Il a appelé les congressistes, chacun individuellement, à une : « Sorte de Benchmark sur nous-mêmes, sur notre Parti, le BUREC et sur notre Pays, afin qu’un jour, nous contribuions à l’avènement d’une vision unique pour la nation. » L’autorité morale et président réélu du BUREC a remercié toutes les personnes avec qui il a muri l’idée d’initier le Bloc Uni pour la Renaissance et l’Émergence du Congo : « Partout où elles sont, qu’elles sachent que les œuvres des Grands hommes ne meurent pas et qu’elles soient rassurées que notre œuvre demeurera à jamais. Demeurons à l’école de ceux qui luttent en apprenant avec modestie à l’école de ceux qui vainquent. » L’objectif du BUREC demeure celui de « Persévérer au service du peuple, avec plus d’efficience ». Sa responsabilité assumée est de « Veiller à l’enracinement du BUREC en RDC ». Et son engagement solennel est de : « Rester fidèle aux idéaux du parti et aux valeurs communes » afin de « Faire du BUREC un parti avec rayonnement nouveau pour hisser haut son étendard et porter haut la flamme allumée dix ans durant ». Dans cette ville de Bukavu, les congressistes ont évalué le fait que dans l’unité, le BUREC se sent fort. Dans l’unité, le BUREC gagne et dans l’unité, le BUREC apporte sa pierre à l’édifice.
Petit poisson d’hier devenu grand, BUREC l’a prouvé en damant le pion à des partis politiques plus anciens dont le leadership se recroquevillait sur soi-même : 11 députés nationaux, 15 députés provinciaux (dont un Président de l’Assemblée provinciale de l’Ituri, 1 Rapporteur de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, 1 Rapporteur adjoint de l’Assemblée provinciale du Bas-Uélé), 1 Gouverneur de province au Nord-Kivu, 1 Sénateur, plusieurs Ministres provinciaux et 1 Ministre national. La loyauté étant l’une des valeurs cardinales qui fondent le projet de société de ce jeune parti, ses options et postures ont toujours été dictées par le souci de demeurer disponibles pour la cause de la nation et du peuple congolais.
A tout seigneur, tout honneur, Julien Paluku Kahongya a rendu un vibrant hommage au Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ainsi qu’à toute l’équipe gouvernementale des Warriors, conduite par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. Il a enfin remercié toute l’équipe de la Direction politique nationale dont Jean-Marie Katokolyo, le bâtonnier Mbere Moba. Enfin, rendant hommage aux archevêques Munzihirwa Christophe, Kataliko Emmanuel et Kambale Charles, Julien Paluku Kahongya a justifié le choix de cette ville dans laquelle il a fourbi les premières armes et acquis le goût de mieux faire et de persévérer alors étudiant à l’ISDR : « Bukavu, c’est tout aussi un choix judicieux parce que cette ville est trop intellectuelle, trop intelligente, ville des débats, parfois ville des polémiques. » Les congressistes sont retournés chacun dans son fief, nourris de cet élan de persévérer, d’affronter les défis et de se transformer afin d’être utile pour la nation. Heureux qui comme Ulysse aura fait un voyage de transformation.
Nicaise Kibel’Bel Oka