RDC/Présidentielle. Matata Ponyo, Seth Kikuni, Franck Diongo… en mariage d’intérêts avec Moïse Katumbi

(Les « grands » opposants à Félix Tshisekedi réunis dans une sorte de « Je t’aime moi non plus »).

Une candidature unique de l’opposition pour battre Félix-Antoine Tshisekedi, telle est la volonté de bailleurs de fonds de l’opposition (quelques figures). Comme à l’école, un à un, ils rejoignent Moïse Katumbi. Après Matata Ponyo, Franck Diongo et Seth Kikuni, la liste devrait être complétée par Denis Mukwege, Delly Sessanga et d’autres petits poissons.

Vraisemblablement et sous pression, Denis Mukwege pourrait se désister en faveur de Moïse Katumbi quelques jours avant l’élection. Delly Sessanga devrait rester dans la course jusqu’au bout pour tenter de faire le contrepoids de Félix Tshisekedi dans l’espace grand Kasaï où Moïse Katumbi ne jouit pas d’une audience assurée.

Le 20 novembre 2023, Seth Kikuni, Franck Diongo et Matata Ponyo écrivaient dans un communiqué commun « Afin de faire échec à ce plan macabre contre l’avenir de notre nation, l’urgence d’une candidature unique de l’opposition s’impose comme la meilleure stratégie, selon notre avis unanime et celui des experts »

Tout a été dit. Selon l’avis des experts sans préciser « experts » en quoi et sur quoi ? Il aurait fallu écrire tout simplement « selon la volonté de notre peuple » mais le crime parfait n’existant pas, ils se sont trahis.

Comme en 2018 à Genval en Suisse, une (petite) ONG sud-africaine jusque-là inconnue du grand public a convoqué cinq figures de l’opposition politique congolaise, les enjoignant à choisir Moïse Katumbi comme leur candidat pour gérer la RDC après 2023. La ressemblance s’arrête là. En 2018, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe avaient clairement quitté le navire Genval parce que leur base naturelle et politique avait rejeté l’accord.

En Afrique du Sud, Martin Fayulu s’est rétracté. Officiellement, les violons ne se seraient pas accordés avec les quatre autres leaders politiques sur la condamnation du Rwanda comme pays agresseur de la RDC. Katumbi, Mukwege, Sessanga et Matata auraient refusé de mentionner le nom du Rwanda comme pays envahisseur de la RDC mais aussi à la proposition d’un criterium pour choisir le candidat commun.

La mission de Martin Fayulu est celle d’égratigner les résultats de Félix Tshisekedi en moissonnant dans le grand Bandundu et Kinshasa. Toutefois, le fusible Fayulu peut exploser à tout moment. En politique, tout est possible.

Le Nobel en vente aux enchères ?

De tous les candidats de l’opposition qui se jettent dans les bras de Katumbi, il y en a un dont l’entrée dans le giron de Katumbi énerverait les grandes consciences. Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018. Lui-même en est conscient. On n’abandonne pas la réparation des femmes pour servir ceux qui ont géré (mal) ce pays.

Selon une source diplomatique, le cheval Denis Mukwege (plan B) avait été lancé comme l’alternative à la candidature de Moïse Katumbi qui avait toutes les chances d’être recalée. La CENI et la Cour constitutionnelle ont surpris tout le monde en validant toutes les candidatures. A ce jour, Mukwege est appelé à adhérer au plan A, celui de se ranger derrière le candidat unique bénéficiant du soutien de certains princes de l’Église catholique et de grandes puissances.

Dr Denis Mukwege joue sa carte entre l’élévation et les oubliettes. S’il adhère au plan A (Katumbi), c’est toute sa crédibilité et surtout le prestige du Nobel qui serait entamée.

L’adhésion de Denis Mukwege au projet de Moïse Katumbi donnerait raison à ceux qui pensent, à tort ou raison, que le prix Nobel aura été instrumentalisé, au pire manipulé pour servir de trépieds à Moïse Katumbi présenté comme candidat des Occidentaux depuis 2018.

Pour Matata Ponyo, ses sorties médiatiques et l’annonce de sa candidature à la présidentielle voilaient à peine cette peur de se faire arrêter dans l’affaire Bukanga Lonzo.

Aussitôt lancée, la campagne présidentielle a pris des allures de grand événement planétaire. Les experts et spécialistes de la politique de la RDC s’donnent à cœur joie dans la spéculation sur les chances de l’un ou l’autre jusqu’à proclamer sur France 24 que la RDC a une superficie de 2.300 mille mètres carrés. Quelle ignorance coupable ?

La RDC fait l’objet de grandes convoitises de la part de grandes puissances. Il serait naïf de croire que ce qui se passe en RDC n’intéresse pas le monde entier. Et donc, le choix du candidat unique Moïse Katumbi pressenti pour battre Félix Tshisekedi répond de cette stratégie dont la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) avait longtemps préparé le lit.

Toutefois, il est important de souligner que le rêve peut ne pas devenir réalité. Félix Tshisekedi est entouré de poids lourds politiques dont le choix géoculturel ne fait l’ombre d’aucun doute. Moïse Katumbi partage une bonne partie de la gestion du pays (9 ans comme gouverneur du grand Katanga dans les 5 chantiers) sous Joseph Kabila. Il devra assumer cet héritage lors des débats publics.

Pour Félix Tshisekedi, le fait de s’être rendu au mausolée de son père Étienne Tshisekedi et d’avoir reçu la bénédiction de sa mère, maman Marthe est un symbole fort cachant à peine la Loi Tshani. Pareils gestes, dans un pays qui se bat contre le projet de balkanisation voulue par les grandes puissances à travers le Rwanda, ne passent pas inaperçus.

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Mathais Ikem

 

 

 

 

 

 

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