Le Soudan demande, toute affaire cessante, le départ de la MINUATS de son territoire pour cause d’agenda caché
Le Soudan met fin au travail de la mission onusienne sur son territoire avec effet immédiat.
Dans sa correspondance N° SUN/417/23 du 16 novembre 2023, adressée à Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations-unies, monsieur Al-Harith Idriss al-Harith, Représentant permanent de la république du Soudan aux Nations-unies ne va pas par le dos de la cuillère « Sur demande de mon gouvernement à travers mon Ministre des Affaires étrangères, mon pays met fin à la présence onusienne sur notre territoire avec effet immédiat ». En effet, le gouvernement soudanais accuse la Mission de « Ne pas répondre aux attentes de la population à cause des agendas cachés. Ayant d’autres objectifs sur le Soudan, il lui est difficile de faire correctement son travail ». Pour rappel, la Mission intégrée des Nations-unies pour l’assistance à la transition dans le pays, en sigle MINUATS, a été créée par la Résolution 2524 le 3 juin 2020 avec objectif de soutenir le Soudan durant da transition vers un régime démocratique.
Les Nations-unies sont écartelées dans un rapport de force traduit en guerre qui secoue le Soudan depuis le 15 avril 2023. Ce rapport oppose officiellement le général Abdel Fattah à son rival le général Hemetti des Forces de soutien rapide (FSR) issues de la tristement célèbre milice Janjawid. En réalité, l’ONU ne sait pas prendre position dans un conflit qui oppose d’une part les États-Unis, l’Arabie saoudite et l’Égypte et, d’autre part, la Russie, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis. Le tout sur base d’un accord de construction d’une base navale à Port-Soudan signé avec Moscou. Cette guerre est dans le prolongement du processus de l’émiettement du Soudan en trois États, à savoir Sud Soudan (déjà indépendante), Darfour et le Soudan.
L’ONU toujours complice dans le dépeçage de l’Afrique
Depuis la guerre du Soudan ayant abouti à la création de l’État du Sud Soudan, le Nations-unies ploient sous une logique des grandes puissances d’émietter l’Afrique. Le Soudan n’en a pas fini car il reste la partie Darfour à lui retirer. Ce, sous la barbe et le regard impuissant des membres de l’Union africaine, champions sur papier du respect des frontières héritées de la colonisation.
En RDC, le mandat, mieux l’inefficacité de la MONUSCO soulève un tas de questions sans réponse. Ce, malgré un mandat robuste appuyé par le Chapitre 7. Les tergiversations de la Mission dans les zones en conflit notamment face à l’offensive de l’armée rwandaise poussent la population à douter de la bonne volonté de la MONUSCO. Pire, les plans que les casques bleus montent pour contrer l’avancée de la RDF/M23 ne résistent pas à la critique.
Tenez !
Le 17 janvier 2023, le commandant des forces de la MONUSCO déclarait dans un document confidentiel « Mettre en place les conditions pour contraindre le retrait du M23. Nous sommes prêts à ajuster notre posture et à soutenir les opérations des FARDC contre le23 ». Depuis, La MONUSCO n’a fait aucun effort de transition pour passer d’une posture passive d’observateur à une posture active. Récemment encore, la MONUSCP a annoncé des opérations mutualisées avec les FARDC pour protéger Goma et Sake (opérations Spring Bok ».
Toutes ces bonnes intentions ont pour but de se jouer de la naïveté, d’endormir les FARDC et de tromper la vigilance des Congolais. Peut-on conclure comme dans le cas du Soudan que New-York ne veut pas à ce que la paix revienne dans l’est de la RDC ? Jusqu’à ce que le plan de balkanisation de la RDC réussisse.
« Peuple congolais, ne vous laissez jamais voler votre espérance », lançait le pape François en mars 2023 à Kinshasa.
Nous vous donnons la vraie information et nous en payons le prix. Soutenez-nous. Votre contribution financière est attendue. Contact utile : +243 998 190 250 et/ou +243 824 244 844
Les Coulisses