RDC. Julien Paluku (BUREC 11 ans) : » A Bukavu en 2021, nous avions déjà levé l’option de soutenir Félix Tshisekedi pour un 2ème mandat. C’est un engagement politique »
Julien Paluku Kahongya, ministre rd-congolais de l’Industrie, est l’autorité morale du Bloc Uni pour la Renaissance et l’Émergence du Congo (BUREC). Il s’est prêté aux questions de nombreux lecteurs du journal Les Coulisses, en ce jour du 14 janvier, date anniversaire du BUREC, le onzième. En attendant de donner la lumière sur les grandes orientations de cette année électorale, découvrez ce qui fonde ce parti politique et qui fait courir des nombreuses personnes pour y adhérer.
Les Coulisses : Quelles ont été les motivations de la mise sur pied du BUREC ?
Julien Paluku Kahongya : La motivation comme pour tout parti politique était de participer à la gestion du pouvoir d’État en apportant la contribution des cadres à la construction de l’édifice national qui a besoin de toutes les mains. Ça a été un canal approprié pour faire passer les idées phares qui taraudent l’esprit. N’oubliez pas que ce sont les idées qui dirigent le monde comme la Bible le dit si bien : « Au commencement était le verbe… ». La force d’un parti politique repose sur sa vision de la gestion de la communauté. Sur ce point, le BUREC passe pour un exemple.
L.C. : Onze (11) années après, êtes-vous satisfait du message et de l’image que véhicule le BUREC ?
J.P.K. : Nous participons déjà à la gestion du pouvoir au niveau local, provincial et national. Notre satisfaction se traduit par l’appréciation que la population fait du travail réalisé par nos cadres partout où ils sont déployés. En voici quelques illustrations 11 ans après sa création. Le BUREC compte en son sein 10 députés nationaux, 18 députés provinciaux, un ministre national, un sénateur, un gouverneur, plusieurs ministres provinciaux, un président de l’assemblée provinciale, deux rapporteurs des assemblées provinciales, un PCA de l’ANAPI, un PCA de l’AZES, un DG de TRANSCO, un administrateur à la direction générale des corridors de développement industriel, un administrateur dans le conseil d’administration de la CNSS, un maire de ville, des ATA, des bourgmestres et bourgmestres adjoints … ! Vous conviendrez avec moi que c’est une moisson abondante pour un parti qui n’a participé aux élections qu’une seule fois en 2018.
Aujourd’hui le Bloc Uni pour la Renaissance et l’Émergence du Congo (BUREC) est à la tête d’un Regroupement politique de 20 députés nationaux siégeant à l’assemblée nationale, l’Alliance des Acteurs pour la Bonne Gouvernance Congo, AABC en sigle. Il assume son poids politique là où les grands enjeux du pays sont discutés. Il voudrait faire davantage et mieux aux côtés du président Félix-Antoine Tshisekedi lors de son second mandat.
L.C. : Quelle place occupe le BUREC sur l’échiquier national ?
J.P.K. : Au niveau national, le BUREC se satisfait d’avoir conquis toutes les 25 provinces ainsi que la ville de Kinshasa. A chaque passage dans une localité même la plus reculée, la surprise a toujours été grande d’apercevoir un ou deux personnes qui parlent du BUREC sans même avoir vu son initiateur. Ce qui démontre à suffisance que l’image du parti rayonne partout et son idéologie est sainement et largement partagée. C’est une fierté légitime. L.C. : Cap vers les élections. Quelle approche ? Quel objectif et avec quels partenaires pour les élections de 2023 ?
J.P.K. : L’approche est simple. Rapprocher davantage le BUREC de la base et faire de lui un parti de masse au-delà d’encourager l’élite à se joindre à nous pour élargir l’éventail de l’intelligence au service de la Nation. Le Congrès du Parti organisé en décembre 2021 à Bukavu a donné les indications claires sur le soutien à la candidature de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la magistrature suprême. Dans la même moule, le BUREC voudrait engranger suffisamment de très bons résultats aux législatives nationales et provinciales pour participer activement à la vie politique nationale en gérant également quelques provinces du pays. C’est un défi pour tous les membres. Il faut viser haut. Nous y travaillons d’arrache-pied car nous avons confiance en l’avenir.
L.C. : Comment comptez-vous affronter cette 2ème expérience électorale ?
J.P.K.. : Nous sommes sereins et mobilisons davantage le peuple congolais pour comprendre que le pays se gère dans une perspective d’une planification. Beaucoup de Congolais ont perdu espoir à la suite des comportements des acteurs politiques qui ont transformé l’espace politique en un théâtre de mensonges, de corruptions et de dilapidation des fonds publics sans réelles perspectives rassurantes. Les cadres du BUREC essaient de se servir de cette expérience malheureuse pour changer les paradigmes de la gouvernance partout où ils sont ou seront commis à la gestion de la chose publique. Pour rappel, le 1er congrès du BUREC fut tenu en 2016 à Goma au Cap Kivu hôtel et le 2ème dans la ville de Bukavu en 2021 où l’option de soutenir le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi pour un 2ème mandat en 2023 avait été levée.
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Entretien réalisé par Nicaise Kibel’Bel Oka
Ce samedi 14 janvier 2023