RDC. Le général Smith Gihanga détenu depuis 4 mois. Sa famille se tourne vers le Chef de l’État pour obtenir sa libération
(Le Gén-Maj Smith Gihanga. Photo Archives).
Goma. La famille biologique du général-major Smith Gihanga est inconsolable. Elle ne comprend pas pourquoi leur fils doit être détenu seul alors que tous ceux cités dans cette affaire sont libres et vaquent à leurs occupations : « Nous souhaitons que les autorités congolaises puissent libérer Smith, à défaut de lui accorder la liberté provisoire ou encore de l’assigner en résidence surveillée en attendant que la justice puisse se prononcer. » Et de renchérir : « Il n’est pas le gouverneur de province moins encore le ministre provincial de l’intérieur. Il s’est toujours bien acquitté de son travail et jamais, à notre connaissance, sa hiérarchie n’a relevé des manquements à son devoir de défendre la nation. Nous sollicitons l’intervention du Chef de l’État pour que notre fils Smith soit libéré. »
Silence radio dans l’affaire de la disparition des 120 tonnes de cathodes de cuivre de l’entreprise TFM, à la base de l’arrestation du général-major Smith Gihanga, détenu depuis à la DEMIAP.
Les faits. » Le général Smith Gihanga a été arrêté pour les faits dénoncés en son temps par l’IRDH notamment le vol de 120 tonnes de cathodes de cuivre appartenant à l’entreprise TFM que transportaient la société MAGIC LOGISTICS. Ces 120 tonnes de cuivre avaient été transportées dans les camions Howo jusque dans l’enceinte de la 22ème Région militaire des FARDC avant de disparaître. »
Des sources proches du ministère provincial de l’Intérieur du Haut-Katanga avaient déclaré : « Pour faire revenir les minerais à Lubumbashi, on a prétendu qu’ils n’étaient pas en ordre avec les services de l’État, et donc, ne pouvaient pas traverser en Zambie ». Mais qui a ordonné à ce que la cargaison retourne à Lubumbashi ? Silence radio.
Passé l’euphorie des interpellations, une seule personne reste en détention à la DEMIAP. Il s’agit du général-major Smith Gihanga, commandant de la 22ème Région militaire au moment des faits. « Même Me Hubert Tshiswaka de l’IRDH qui avait dénoncé l’affaire et qui avait souhaité que l’infortuné général arrêté puisse être assisté par ses avocats afin d’assurer sa défense, apparemment ne suit plus le dossier », le regrette un membre de famille.
Comment peut-on connaître le rôle joué par toutes les personnes impliquées dans la disparition des cathodes de cuivre si rien n’est fait ? Et pourquoi continue-t-on à garder le général Smith Gihanga sans être jugé ?
Interrogé à l’époque, le général Smith Gihanga avait déclaré sur 7SUR7.CD : « N’avoir été impliqué ni de près ni de loin » dans ce dossier et qu’il revenait au Ministère provincial de l’intérieur de donner des précisions ». Ce qui poussa la Cour de Cassation d’émettre un mandat d’amener contre le ministre provincial de l’intérieur, Erick Muta. Selon des sources fiables, ce dernier serait démis de ses fonctions et depuis, libre de tout mouvement. C’est ce qu’on appelle « les deux poids, deux mesures ».
« Il ne sert à rien de garder le général Gihanga longtemps dans les locaux de la DEMIAP sans le remettre à son juge naturel si on est convaincu de sa culpabilité. Pourquoi ne pas le laisser libre comme les autres », martèle un membre de la famille qui s’est confiée à notre Rédaction. Et d’ajouter : « Notre famille fait confiance au Chef de l’État, commandant suprême des FARDC pour que cette situation soit tirée au clair. » Qui dit mieux !
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Rédaction journal Les Coulisses