RDC. Présidentielle. Ni électeurs, ni éligibles. les leçons de la Côte d’Ivoire sur Gbagbo et Blé Goudé

(Cathédrale de L’shi. Prenant le Christ et les hommes à témoin, Joseph Kabila et Moïse Katumbi en mode réconciliation « sincère »)

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ne seront ni électeurs ni éligibles en Côte d’Ivoire pour les élections à venir. Interrogé, le président de la Centrale électorale ivoirienne s’est expliqué qu’il n’avait pas de problème particulier avec ces deux. Il ne faisait qu’appliquer la loi. Le pouvoir ivoirien aurait pris la décision de les écarter avec fairplay. Dont acte. La presse occidentale notamment française n’a pas trouvé à commenter. En effet, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont sous le coup d’une condamnation de la justice ivoirienne qui les a privés des droits de vote et d’être élus. Et ce, malgré leur acquittement par la Cour pénale internationale (CPI). Il existe des similitudes avec ceux écartés aux élections de 2018 en RDC, les « prisonniers

emblématiques ». Même si toute comparaison n’égale pas raisons. Posons-nous deux questions sans parti pris. Primo. Pourquoi certains candidats à l’élection présidentielle de 2018 en RDC avaient été écartés de la liste et n’ont pas pu déposer leurs candidatures ? Secundo. Depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, ces personnalités ont-elles sollicité que justice leur soit rendue pour qu’ils redeviennent électeurs et éligibles ? Si non, pourquoi ne l’ont-elles pas fait ? La réponse du président de la Centrale électorale de la Côte d’Ivoire me semble justifiée dans une logique de la continuité de l’État. Avec elle, le dont acte de deux infortunés. Et donc, il est possible qu’elle soit également appliquée en RDC. C’est pas sorcier. Si certaines personnes qui s’autoproclament déjà candidats croyant prendre de l’avance sur les lois de la république sont au final décalées et/ou écartées, la faute leur reviendra de droit. Car si, bon gré, mal gré, la CENI décidait de suivre cette malheureuse jurisprudence (dura lex, sed lex), certains candidats autoproclamés risquent de n’avoir que leurs yeux pour pleurer. Les juristes nous apprennent que « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ». Tant que cette situation malheureuse de 2018 n’a pas été réglée, au-delà des accolades protocolaires dans la cathédrale de Lubumbashi, il ne faut pas croire que la CENI de 2018 est déjà enterrée. En politique, on ne se fait pas de cadeau. Alors chers potentiels candidats à la magistrature suprême, revisitez votre parcours notamment celui du dernier mandat du Raïs et réfléchissez par deux fois pour nouer les alliances et pour poser vos candidatures à la présidentielle. En tout cas, je souhaite que ma crainte de voir la CENI de Denis Kadima respecter les décisions de la CENI de Corneille Nangaa, aujourd’hui allié stratégique de l’opposition à Félix Tshisekedi, ne soit qu’un leurre.

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Rédaction journal Les Coulisses

 

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