RDC/Goma. Des journalistes sensibilisés sur le Droit international humanitaire (DIH) par le CICR et MSF
(Goma. Vue partielle des journalistes en plein atelier avec le CICR et MSF. Photo Les Coulisses).
Goma. Vendredi 4 novembre 2023. Linda Hôtel. Une vingtaine de journalistes de Goma, Masisi et Rutshuru ont été outillés sur le droit international humanitaire par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et Médecin sans frontières (MSF).
Droit international humanitaire (DIH), protection des journalistes en temps de guerre, diffusion du DIH au-delà des principes d’action et les problématiques auxquelles font face les organisations humanitaires dans leur travail dans les zones en conflit particulièrement dans la région du Nord-Kivu, tout a été passé au peigne fin.
Un atelier participatif avec des échanges très nourrissants et une interaction admirable. Tour à tour, l’atelier a été animé par le CICR autour d’Alain et Nagham complétés par d’autres collègues et Lisa Verhan de la communication MSF relayée aussi par ses collègues de MSF. Avant tout, chaque intervenant a brossé l’historique et les missions de son organisation (CICR et MSF), les champs d’application et d’intervention dans la province du Nord-Kivu également leur différence d’approches avec les organisations des Nations-unies.
Les deux organisations ont insisté sur des principes fondamentaux d’action qui les guident notamment l’impartialité, la neutralité et l’indépendance.
En effet, le Droit International Humanitaire est défini comme « Un ensemble de règles qui visent à limiter les effets des conflits armés. Il restreint le choix des parties au conflit quant aux méthodes et moyens et protège les personnes qui ne participent pas aux hostilités ».
Défis des journalistes dans l’exercice de leur mission dans les zones en conflit mais également le devoir relevant de leur obligation de ne diffuser rien que les faits incontestables vécus sur terrain en respect à la Charte de Munich.
Nagham Awada, responsable Communication CICR/Sous délégation Goma, a souligné le rôle important que joue le journaliste et qu’il doit continuer de jouer pour essayer de lutter contre cette désinformation et les fake news : « Nous suivons le travail des journalistes et la manière dont l’information est traitée. Nous sommes conscients aussi des défis auxquels les journalistes sont confrontés notamment lorsqu’ils couvrent des situations des conflits armés et la question de l’accès aux organisations humanitaires, la question de désinformation et de mésinformation ».
Nagham Awada a enfin invité les professionnels de la presse à toujours vérifier les informations concernant les organisations humanitaires dans la région avant toute diffusion mais également vulgariser les organisations humanitaires afin de faciliter l’accès humanitaire en faveur de la population victime.
En période guerre, les journalistes sont confrontés à plusieurs défis tels que l’insécurité sur terrain lors des hostilités, le non accès aux zones occupées, les désinformations et rumeurs. Le DIH les protège au même titre que les civils, le personnel sanitaire et religieux, les combattants blessés et les internés civils. Ce droit exige, par ailleurs, aux belligérants de combattre de ne pas mener des attaques contre les civils.
Lisa Verhan (Communication MSF) a reconnu la complexité de la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu rappelant aussi que MSF y répond dans la mesure de ses possibilités : « On ne peut pas répondre à tous les besoins. On essaie d’apporter les soins de meilleure qualité aux nécessiteux. A Rutshuru, par exemple, on intervient dans l’Hôpital général de référence (HGR) mais on fait face au manque des soins chirurgicaux pour les victimes d’accident de route ou des blessés par armes ».
L’atelier a été d’une richesse appréciable pour les participants qui ont souhaité que ce genre d’initiatives ne s’arrêtent pas à mi-chemin. Débuté à 9 heures, l’atelier a été clôturé à 16 heures.
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Albert Isse Sivamwanza