Belges et Congolais partagent la réflexion technique sur la fabrication des batteries et voitures électriques en RDC
(Professeur Arthur Kaniki, vice-doyen chargé des enseignements/Faculté polytechnique -Université de Lubumbashi)
Développer un savoir congolais mis en contribution pour faire bénéficier aux populations congolaises les ressources de la RDC grâce à des intelligences congolaises. Être présent sur marché des batteries au niveau international et produire, à partir de la RDC, des batteries qui résistent à tous les climats. Tel est la clé de la visioconférence tenue vendredi 6 mai 2022 à l’attention d’une brochette de Belges et des Congolais installés en Belgique et ailleurs réunis autour de Mémoires du Congo (MdC), un forum belgo-congolais démonstratif qui réfléchit, partage les expériences vécues et à vivre, projette l’avenir sur les liens d’hier à demain unissant les deux peuples. Julien Paluku Kahongya, ministre congolais de l’Industrie empêché, le professeur Arthur Kaniki, vice doyen chargé des enseignements à la faculté polytechnique de l’université de Lubumbashi a tenu la trentaine de participants en haleine avec un exposé riche en enseignement technique. Il a centré son exposé sur l’initiative du Chef de l’État congolais, née lors du « DRC Africa Business Forum » rapidement soutenue par son homologue zambien dans l’effort d’installer une industrie qui produirait des batteries grâce au lithium tout en présentant d’autres possibilités comme celle de faire intervenir le sodium (plus léger que le lithium) dans la fabrication des batteries. Le sodium qu’on trouve à Nguba/ Fungurume et à Moanda/Kongo central sur la côte atlantique. Répondant aux questions pertinentes de nombreux intervenants dont des ingénieurs qui participaient au forum par visioconférence, le professeur Arthur Kaniki a précisé que la volonté politique affichée du Chef de l‘État Félix-Antoine Tshisekdi est qu’il faut préserver un marché mondial des batteries et voitures électriques où la RDC, grâce à ses ressources minières et à ses génies, peut et/ou doit être présente. La faculté polytechnique de l’université de Lubumbashi, avec 18 laboratoires financés par la Banque africaine de Développement (BAD), installés par la société belge NEO-TECH qui avait pris le volet approvisionnement et installation du matériel, apporte l’expertise dans l’étude de la naissance de l’industrie locale de batteries. Grâce, en partie, à la Gécamines qui compte beaucoup d’unités de recherches électrochimiques et laboratoire d’analyse environnementale (LAE) notamment le département d’études minières, celui d’études métallurgiques et celui de géopolitique. Le professeur Arthur Kaniki a aussi noté que les batteries du futur seront rechargeables avec des cycles de polarisation/dépolarisation et qu’il est possible de coupler des batteries avec les énergies intermittentes (éolienne, biomasse, etc)
Répondant aux préoccupations environnementales sur l’impact d’une possible industrialisation sur les populations riveraines, le professeur Arthur Kaniki a assuré que les dispositions environnementales intégrées en 2002 dans la législation minière ont rendu contraignantes les études. Il a, en outre, salué la volonté et l’accompagnement du gouvernement congolais dans cette aventure scientifico-technique soulignant que pour une fois quatre ministres se sont déplacés pour l’événement jusqu’à signer la naissance du Centre. L’un des participants a proposé d’associer les entreprises qui gagnent le marché à une commission qui étudie tous les aspects jusqu’aux sources de financement pour éviter des problèmes au pays. Également être regardant sur lesdites entreprises pour ne pas se retrouver avec celles qui achètent les actions pour les revendre à d’autres plus grandes et financièrement plus fortes qu’elles. Des préoccupations cruciales ont été soulevées pour un avenir industriel radieux de la RDC. La modération a été assurée avec aisance et maîtrise depuis Bruxelles par le professeur Félix Kaputu (ancien professeur d’Arthur Kaniki). Les excuses du ministre congolais de l’industrie ont été présentées par l’un de ses conseillers Jonathan Kasereka confirmant l’engagement du ministère à appuyer toute initiative en ce sens jusqu’à son aboutissement. Le forum a promis de recontacter le ministre Julien Paluku à la première occasion qui se présenterait. Il y a lieu de signaler qu’à la base de ladite conférence, une première pour le forum vu son caractère hautement technique, se trouvent deux articles du journaliste Nicaise Kibel’Bel Oka sur le Centre africain d’Excellence et sur la signature de l’accord de gestion des batteries par les deux ministres RD Congolais et zambien de l’industrie. Pour rappel, Mémoires du Congo est une plate-forme des Belges et des Congolais, fondée en 2002 en réponse aux critiques acerbes contre la présence belge au Congo. Depuis 2010, elle se présente comme une sorte de « Défense et illustration du Congo » dans tous les aspects, en parlant positivement du Congo avec Belges et Congolais. Objectif affiché : se réconcilier en réconciliant d’abord nos mémoires par des témoignages des Belges et Congolais (comme celui du père Ekwa). Le forum « Mémoires du Congo » est parmi les meilleurs défenseurs de la RDC. La modération est désormais alternative et le secrétariat est tenu efficacement par Marc Georges, médecin militaire belge retraité.
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Rendu par Nicaise Kibel’Bel Oka